Martial Bourquin, Maire d’Audincourt, s’exprime suite « Décision de la DNCG pour le FC Sochaux-Montbéliard : relégation en National 1 » :
« L’annonce de la rétrogradation du FCSM en National 1, doublée d’un probable dépôt de bilan dans les jours a venir, est un vrai coup de tonnerre. Coup de tonnerre aux conséquences sportives, économiques et humaines dramatiques ! Nos pensées vont évidemment aux salariés, aux supporters, à tous les fans du club, qui vivent un authentique drame. Nous n’oublions pas tous les jeunes du centre de formation qui voient leur avenir s’assombrir.
C’est une crise tragique et sans précédent qui accentue le sentiment de déclassement du Pays de Montbéliard. Ensemble, nous ne l’acceptons pas. Nous n’acceptons pas que notre club disparaisse à cause de la gestion calamiteuse d’un seul homme. A l’heure des bilans, il faudra que les responsabilités soient établies et que les personnes ayant conduit à ce désastre répondent de leurs erreurs.
Aujourd’hui, l’urgence est au rassemblement de toutes les bonnes volontés. Les supporters, les élus du Pays de Montbéliard, les mécènes, tous ceux qui ont toujours soutenu le club, ont désormais le devoir de mettre en accord leurs paroles – « Le FCSM vivra » – et leurs actes par un engagement sans faille. Si le club est vraiment celui de notre cœur, nous devons tout faire pour qu’il regagne la place qui est la sienne, pour qu’il retrouve le lustre qu’il n’aurait jamais du perdre dans le paysage sportif français. Ensemble, nous devons être les acteurs de cette reconstruction. Des exemples en France peuvent nous inspirer sur la base d’un modèle d’actionnariat populaire
Guingamp : le club a lancé l’initiative Kalon (cœur en breton). Les supporters ont adhéré massivement et cette association est représentée au Conseil d’Administration mais elle ne représente qu’une voix. Bastia : suite au dépôt de bilan en 2017, les supporters ont créé le Socio Étoile Club Bastia (SECB). Tous les acteurs se sont retrouvés et ont créé une SCIC qui a repris le SC Bastia, un statut inédit dans le football. En plus de leur participation au capital de la SCIC SC Bastia, les « socios » financent des projets notamment dans le domaine de la formation. Cette société est composée de 5 composantes : les membres fondateurs, les acteurs économiques, les supporters, les salariés et anciens salariés ainsi que les collectivités territoriales.
Si l’expérience bastiaise a réussi, c’est parce qu’elle a bénéficié du dépôt de bilan du club. La reconstruction s’est opérée sur des bases saines. Elle a aussi profité des avantages de la SCIC, modèle coopératif qui fonctionne bien. Cette SCIC n’est pas une fin en soi, c’est un outil qui permet de réaffirmer l’ancrage local d’un club de foot en associant les collectivités, les PME, d’agréger les mécènes. Elle permet de mettre en place un projet sportif, économique qui devient un véritable projet de territoire.
Après cette gestion calamiteuse, nous devons sauver le FCSM et l’ancrer profondément sur le territoire. Le FSCM vivra !« .
