Le groupe « Indépendants et Solidaires » siégeant à Pays de Montbéliard Agglomération s’exprime par la voix de son Président Nicolas Pacquot :
« En 2022, les élus devront faire un choix quant au devenir de l’usine d’incinération de PMA située à Montbéliard. C’est demain ! Il nous faut dès aujourd’hui décider d’une politique globale concernant les déchets. On ne peut déconnecter le traitement de ces derniers, leur collecte, du tri et de son développement (extension aux emballages plastiques, biodéchets…). C’est une décision lourde tant financièrement qu’environnementalement qui va peser sur les décennies à venir.
Cette décision aura un impact également sur des questions tout aussi importantes, comme le devenir des employés de l’usine actuelle et le chauffage urbain du quartier de la Petite Hollande, dossier que doit s’approprier la ville de Montbéliard. L’usine d’incinération, devenue obsolète après 30 ans de fonctionnement, est actuellement exploitée par Valinéa (filiale de Véolia) dans le cadre d’un contrat de délégation de service public qui arrive à échéance au 31 décembre 2023.
Le choix que nous aurons à faire au niveau de notre territoire composée de 72 communes doit aussi répondre aux différentes réglementations, qu’elles soient européennes, nationales, régionales. Il serait irresponsable de penser cette problématique des déchets, du moins de leur traitement, sans regarder ce qui se passe autour de nous, chez nos voisins, en particulier dans notre bassin de vie qu’est le Nord Franche-Comté.
Trois scénarii concernant uniquement le traitement des déchets ont été proposés à la réflexion des élus : la rénovation d’un four de 28 000 tonnes/an à 14 millions d’Euros pour 15 ans, la construction d’une nouvelle usine à 40 000 tonnes/an à 51 millions d’Euros pour 35 ans, l’adhésion au SERTRID (Syndicat d’Etudes et de Réalisation pour le Traitement des Déchets, regroupant le Grand Belfort Communauté d’Agglomération, le SMICTOM de la Zone Sous- Vosgienne, et la Communauté de Communes du Sud-Territoire), pour l’incinération des déchets à l’usine de traitement de Bourogne (90) pour un montant de 4,3 millions d’Euros.
L’investissement dans une nouvelle usine à Montbéliard de 51 millions d’Euros, certes assuré en grande partie par une DSP (Véolia ou autre) sera reporté sur les coûts de traitement donc sur l’usager et ne répond pas aux directives nationales et régionales au niveau environnemental. La solution SERTRID est une piste très sérieuse à exploiter. Pourtant depuis 2017, PMA n’a pas donné suite à la proposition du SERTRID de créer un groupe de travail ! Pour autant aussi de vraies solutions existent pour réduire ou optimiser le transport des déchets avec un véritable souci écologique. Par ailleurs nous demandons instamment qu’il y ait à PMA une réflexion globale sur la politique des déchets, : n’oublions pas que nous sommes les mauvais élèves de la grande région avec 240 kg/an/habitant à comparer au Grand Besançon à 142 kg/an/hab, pour un objectif à court terme de 150 kg/an/hab !
Ces questions relèvent avant tout de la politique environnementale de PMA. Elles ne doivent plus être traitées juste sous l’aspect technique et comptable. Nous réclamons que la commission environnement devienne pilote de ce dossier dans sa globalité, travaille sur le sujet et que le conseil de développement (CODEV) en soit également saisi. Enfin, une transparence complète concernant l’avancée du dossier est indispensable, les élus ne peuvent plus être privés d’informations et doivent être associés aux démarches. PMA n’a pas droit à l’erreur« .