Le Parti Communiste Français du Pays de Montbéliard communique :
« Le soir de sa réélection à la présidence de la République, Emmanuel Macron annonçait vouloir mener une politique au service de « notre pays et de notre jeunesse ». Après un premier quinquennat où la jeunesse a été reléguée au second plan des priorités politiques, nous attendions non sans une certaine impatience le nouveau plan jeunesse du Gouvernement. C’est finalement sur Brut qu’Elisabeth Borne a choisi de faire ses premières annonces. Après une heure d’interview la déception était à la hauteur de notre attente. Ce plan ne va pas révolutionner le quotidien des jeunes. Il s’inscrit dans la lignée des précédentes annonces à savoir, une série de mesures se limitant à des effets d’annonce bien insuffisants pour répondre aux besoins.
Pourtant, le contexte aurait dû inviter la première ministre à mettre en place une armada de politiques publiques résolument tournées vers la jeunesse. Entre le recul du pouvoir d’achat et les difficultés d’accès au logement, à une formation qualifiante, à un emploi correctement rémunéré, au service public ou encore à la santé ce ne sont pas les sujets qui manquaient. Deux seules annonces ont retenu notre attention : le permis de conduire à 17 ans et la rénovation de 8.000 logements CROUS. Si les accès au logement et à la mobilité sont deux problématiques centrales pour les jeunes, ces annonces sont l’illustration du manque de considération ou bien de la méconnaissance de la réalité dans laquelle se trouve la plupart des jeunes de notre pays.
Le permis de conduire est indispensable pour permettre aux jeunes d’avoir accès à un emploi ou une formation. En revanche, le principal frein à son obtention n’est pas l’âge mais bien son coût. Si le Gouvernement souhaite s’atteler à la mobilité des jeunes, il devrait mettre en place la gratuité du permis de conduire et de la gratuité du TER pour les jeunes comme l’a proposé Fabien Roussel pendant la campagne * présidentielle. Concernant le logement, encore une fois la Première Ministre s’est limitée à une seule et simple annonce : la rénovation de 8.000 logements étudiant. Aucune annonce concernant la construction de nouvelles résidences universitaires ou d’un meilleur encadrement des prix dans le parc privé. Les premières préoccupations des jeunes n’ont finalement pas été abordées, l’emploi des
jeunes, la formation, le pouvoir d’achat sont les trois grands absents des annonces de la Première ministre.
La jeunesse de notre pays mérite mieux qu’un énième plan jeunesse sans aucune ambition politique. Un pays qui maltraite sa jeunesse est un pays qui hypothèque son avenir. La jeunesse regorge de forces créatrices. Elle est un potentiel d’innovation et d’ingéniosité, essentiel pour répondre aux défis économiques, sociaux, sanitaires et environnementaux auxquels nous sommes confrontés. Elle représente, de ce fait, un levier pour changer de système. Pour cette raison, la jeunesse doit devenir une grande cause nationale. L’heure est venue de rompre radicalement avec vingt ans d’incurie et de renoncement. De donner des perspectives d’espoir à la jeunesse. De lui permettre d’accéder aux moyens de son épanouissement« .