F. Barbier et D. Sommer : « insuffisance des emplois en CDI à PSA Sochaux »

Frédéric Barbier, Député de la 4ème Circonscription du Doubs, et Denis Sommer, Député de la 3ème Circonscription du Doubs, s’expriment sur les emplois en CDI à PSA Sochaux :

« Ce mercredi 31 janvier 2018, nous, Frédéric Barbier, Denis Sommer et Christophe Lejeune, Député de Haute Saône, avons été reçus par Grégoire Olivier, secrétaire général du groupe PSA et Xavier Chéreau, directeur des ressources humaines (DRH) de la direction de PSA. Cette rencontre a permis un échange franc et constructif sur les grands sujets que sont l’emploi, la formation, la politique industrielle et de recherche et développement (R&D).

Sur l’emploi, nous avons insisté sur l’insuffisance des embauches en CDI à Sochaux. Le DRH de PSA, Xavier Chéreau a reconnu être prudent, mais qu’il restait ouvert pour une avancée au cours de l’année 2018. Nous lui avons rappelé pour notre part qu’il est pour le moins hasardeux de prétendre construire l’usine du Futur avec une politique de l’emploi favorisant la précarité et l’usage exagéré de l’intérim.

En matière de R&D, la direction nous a affirmé qu’il n’y aurait pas d’affaiblissement des capacités en France. La R&D Opel devrait intégrer des charges de travail réalisées jusqu’à maintenant par Général Motors… Nous avons dit notre vigilance quant à la charge des Bureaux d’Etudes Extérieurs (BEEX) car les informations en notre possession semblent contredire la direction de PSA.

Nous avons rappelé la nécessité d’établir des relations équilibrées entre grands donneurs d’ordres, en particulier les grands équipementiers, et les sous-traitants. Les mutations en cours dans la filière impactent les sous-traitants qui ont besoin de retrouver des capacités d’investissement. Or, la pression permanente sur leurs prix réduit leurs marges et leurs possibilités de s’adapter et d’investir dans la performance industrielle. Nous l’avons répété, les grands de l’automobile ne progresseront qu’à la condition de tirer l’ensemble de la filière vers le haut.

Enfin, nous avons dit combien il était indispensable que les salariés soient justement rétribués. Les résultats du groupe PSA sont bons, voire très bons. C’est le résultat du travail de toutes et tous. Cela doit avoir des répercussions positives sur les salaires, la participation et l’intéressement. C’est tout simplement une question de justice, à laquelle nous sommes très attachés. Nous avons en ce sens décidé de nous revoir dans les prochaines semaines pour poursuivre nos échanges sur la situation du groupe et de la filière automobile ».