France Insoumise : « FC Sochaux-Montbéliard, l’impossible mariage « plaisirs partagés » et « l’argent » »

La France Insoumise du Pays de Montbéliard réagit sur la situation du FC Sochaux-Montbéliard :

« Depuis des semaines, on a pu lire des tas d’articles sur ce qu’on peut appeler, maintenant, l’agonie du FCSM. Le groupe d’action LFI du Pays de Montbéliard, membre de la NUPES, tient par ce communiqué à insister sur quelques points.

D’abord, il ne faut pas oublier que le club est une entreprise qui dans le monde capitaliste est soumise aux lois du marché. Le marché, c’est des banques qui veulent des retours sur investissements, des sponsors qui eux aussi veulent des retombées en terme de vente, des collecteurs d’argent public qui pratiquent un véritable lobbying auprès des élus. Tout cela est bien loin du beau jeu, des une-deux, des dribles, des petits ponts, des reprises de volée.

Il ne faut surtout pas oublier que cette entreprise a des salariés, des travailleurs dont les salaires n’ont rien à voir avec ceux des stars du foot. Ces salariés subissent comme nous tous l’inflation, et sont menacés de se retrouver au chômage dans les jours qui viennent. Juste au moment où Macron s’en prend aux chômeurs par sa réforme de l’assurance chômage.

On a entendu s’exprimer des élus, ils sont plusieurs à s’être déclarés prêts à payer pour sauver le club. Ils ont oublié de nous dire combien ils avaient déjà payé. Et avec l’argent public, pas le leur. Depuis des années, les collectivités soutiennent, ce n’est pas ça qui est choquant, mais quel contrôle ont-elles exercé, où est allé l’argent ?

Il y a urgence à sauver les emplois du FC Sochaux ! Et cette urgence va avec une autre urgence, celle de contrôler l’utilisation de l’argent public et d’en rendre compte aux contribuables que nous sommes tous.

C’est la famille Peugeot qui a construit le club professionnel à l’époque où le paternalisme était un mode de management. Puis c’est la famille Peugeot, qui, s’adaptant à un autre mode de gestion du capitalisme a vendu le club comme elle a fermé plusieurs usines y compris son berceau historique à Hérimoncourt du temps qu’elle réduisait le nombre des salariés à Sochaux de 42 000 à 7 000.

Les initiatives qu’a prises l’arrière petit- fils Romain Peugeot ne changent rien à l’affaire et Carlos Tavarès PDG de Stellantis vient de réaliser 10,9 milliards de profit en 6 mois. C’est ça le capitalisme.

La pente du foot-business nous conduit vers une élite de plus en plus riche et un appauvrissement de l’autre côté et des crises à répétition au détriment du sport amateur, facteur d’inclusion sociale. Au maximum, il faudrait une refonte complète, au minimum on pourrait exiger une plus juste répartition des droits TV, une taxe sur les plus gros budgets pour permettre aux clubs professionnels historiques de survivre. Localement Stellantis doit assurer le sauvetage de l’équipe et de tous les salariés qui ont fait sa notoriété, une goutte d’eau comparée aux profits réalisés (10,9 milliards d’€ au premier semestre 2023). Les collectivités doivent avoir un droit de regard dans la gestion avant d’ouvrir les vannes et les associations de supporters une minorité de blocage. Démocratiser l’administration du club, c’est une nécessité pour assurer sa pérennité.

En conclusion : pour le beau jeu du foot, comme pour la culture, pour l’école, pour la santé, il faut rompre avec le capitalisme. Pour LFI, la nécessité de la rupture n’est pas une idée abstraite, elle se vérifie dans tous les aspects de la vie des populations« .