Parti Communiste : « Plan climat, de nouvelles promesses sans moyens pour les respecter »

Le Parti Communiste Français du Pays de Montbéliard communique :

« Afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 et respecter les accords de Paris, la France est au pied du mur : elle doit réaliser en 8 ans la même quantité de baisse d’émissions de CO2 que durant les 3 décennies passées. Le gouvernement vient de se réveiller et annonce un plan climat présenté comme une rupture, avec la promesse que cette fois-ci, c’est vraiment la bonne !

En réalité, la France paie l’absence de politique climatique, en ayant pas respecté le rythme de baisse des émissions de CO2 préconisé par la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) dont elle s’est dotée depuis 2015. Ainsi depuis 2017, c’est un rythme de 2 à 3 fois supérieur qu’il aurait fallu engager. Années après années depuis sa création en 2019, le Haut conseil pour le climat a alerté sur le report des engagements. La mobilisation de 67 milliards préconisée par le rapport Pisani-Ferry est insuffisante. Car il faudrait mobiliser au moins le double de financements pour transformer notre économie et engager tous les français dans cette révolution sans les pénaliser. Nous devons aussi consacrer une part importante des investissements dans le développement des compétences, de l’emploi et de la recherche au lieu de tout concentrer sur l’investissement matériel et la consommation.

Pour y parvenir, nous proposons avant tout la création d’un fonds pour le climat, faisant levier sur les entreprises, mobilisant financements publics et crédits à taux zéro de l’Etat et de la Banque centrale européenne. Les banques françaises doivent arrêter de financer les énergies fossiles. Et il est désormais indispensable que toute aide et tout crédit aux entreprises se fassent sur critère environnemental et social. Cet argent public doit servir aussi à relocaliser l’industrie et empêcher la délocalisation des entreprises existantes. Il faut en finir avec la recherche des dividendes « quoi qu’il en coûte ». Nous aurons besoin de grandes entreprises publiques de l’énergie et des transports pour rompre avec les logiques libérales et accélérer la transition écologique.

Concernant la création d’un impôt de 5 milliards d’euros sur le patrimoine financier, elle est bien la reconnaissance du manque de mobilisation actuelle de la finance alors que les plus riches contribuent pourtant le plus aux émissions de gaz à effet de serre. Alors que l’ISF a été supprimé par ce gouvernement pour ne s’appliquer qu’aux biens immobiliers des ménages, il faut au contraire le rétablir et tripler son montant, pour une juste contribution et instaurer un taux pénalisant sur la fortune financière lorsque les entreprises ne respectent pas les engagements SNBC ! En outre, l’urgence climatique ne s’arrêtant pas en 2030, il n’est pas concevable qu’un tel impôt soit temporaire.

Faisons des salariés des acteurs du changement climatique en leur donnant la possibilité d’intervenir dans les choix des entreprises et de l’utilisation des fonds publics« .