Frédéric Barbier écrit à Gérald Darmanin suite aux violences urbaines à Montbéliard

Frédéric Barbier, Député de la 4ème Circonscription du Doubs (photo Facebook "Frédéric Barbier")

Frédéric Barbier, Député de la 4ème Circonscription du Doubs, a écrit à Gérald Darmanin, Ministre de l’Intérieur, suite aux violences urbaines à Montbéliard du dimanche 22 novembre 2020 (notre info du 22/11/2020) :

« (…) Le 20 juillet dernier, je vous avais alerté sur les flambées de violences urbaines auxquelles était confronté le Pays de Montbéliard, en particulier le quartier de la Petite Hollande, à Montbéliard (25200). En effet, embrasements de véhicules, de poubelles, dégradations multiples, jets de projectiles, agressions des forces de l’ordre et des sapeurs-pompiers sont devenus le lot quotidien des habitants de ce quartier qui sont en proie à un sentiment d’insécurité croissant, insupportable.

A ce jour, les violences n’ont pas cessé. Elles ont même franchi un cap supplémentaire inacceptable ce week-end avec le vol d’un « Dumper » d’un chantier voisin, qui avant d’être incendié, a été utilisé comme char d’assaut, afin de détruire du mobilier urbain dont des caméras de vidéo-surveillance, récemment installées. Ces images choquantes ont eu un retentissement national. C’est pourquoi, Monsieur le Ministre, je vous demande une nouvelle fois, une réponse très forte et ferme de l’État, y compris judiciaire, à la hauteur de ces comportements haineux, inqualifiables et d’une violence inouïe, qui vont à l’encontre même de notre République et de ses valeurs. On ne peut laisser un territoire comme celui-ci devenir une zone de non-droit, à la merci d’une bande de voyous, qui croient pouvoir agir en toute impunité et qui en font chaque jour le théâtre de leur expéditions dévastatrices.

Aussi, au vu de la gravité de ces événements, votre présence sur le terrain pour constater ces violences me paraît être un préalable, car une ligne rouge a selon moi été franchie et seul l’État peut aujourd’hui enrayer cette triste et funèbre poussée de violence. Nous attendons donc un renforcement conséquent de moyens humains, matériels et judiciaires, le temps qu’il faudra pour revenir à une situation durablement apaisée et sereine (…) ».