Audincourt : « l’Etat essaie de faire croire que les collectivités sont responsables de tout »

Des élus d’Audincourt communiquent suite aux violences urbaines à Audincourt (notre info du 15/07/2019) :

« Aujourd’hui, l’Etat essaie de faire croire que les collectivités sont responsables de tout. Il oublie que la sécurité est une compétence régalienne de l’Etat, elle relève exclusivement de l’Etat. Aujourd’hui, dans nos villes, dans nos quartiers, les voitures, les poubelles sont incendiées, les trafics de stupéfiants se font au pied des immeubles à la vue de tous, les rodéos urbains excèdent les riverains. La population et c’est légitime – aspire de jour comme de nuit à la tranquillité publique. Toutes ces violences urbaines menacent la cohésion sociale.

Et aujourd’hui, combien de courriers d’alerte adressés à l’état sur l’insécurité grandissante sont restés lettres mortes ? Combien de mois les effectifs du commissariat de police de Montbéliard ont été mobilisés sur Besançon contre le mouvement des Gilets Jaunes au détriment du Pays de Montbéliard ? Comment interpréter l’absence de nomination d’un nouveau Sous-Préfet depuis plus de deux mois ?

Et dans le même temps s’ajoute l’incurie du gouvernement.
Qui a supprimé les emplois aidés auprès des associations qui œuvrent chaque jour pour le lien social ?
Qui a mis exsangue les associations en supprimant des crédits de la politique de la ville ?
Qui a baissé les APL fragilisant encore plus la population de ces quartiers et les bailleurs dans leur programme de réhabilitation et de reconstruction ?
Qui a augmenté la CSG des retraités déjà modestes, ceux qui ont passé 40 années de travail chez Peugeot ?
Qui éloigne chaque jour un peu plus les services publics des habitants, qui supprime les crédits des hôpitaux publics ?
C’est bien l’État qui abandonne les plus fragiles et qui laisse de côté ces quartiers, nos villes.

Pendant ce temps, qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour maintenir le lien social ?
Qui, malgré les baisses de dotations de l’État, fait tout pour maintenir le niveau des subventions aux associations ?
Qui est présent quotidiennement sur le quartier, y vit et y travaille ?
Qui fait tout pour maintenir les services publics de proximité ?
Qui œuvre au quotidien pour le commerce de proximité, pour qu’une pharmacie, une supérette, une boulangerie se maintiennent, pour qu’un marché hebdomadaire se tienne au cœur du quartier ?
Qui organise chaque année une fête de quartier réunissant plus de 700 personnes, avec les structures sociales, les associations, les enfants, les écoles ?
Qui assure chaque jour l’accès à la culture, à l’égalité, à la solidarité ?
Ce sont les élus locaux, qui se battent pour leur territoire, qui agissent auprès des associations, auprès de la population« .