A l’Atelier des Môles de Montbéliard : Napalm Death + PrisonLife

(photo d'illustration l'Atelier des Môles)

L’art reflète la vie. Les temps extrêmes exigent des réponses extrêmes. Et oui, Napalm Death continue d’être l’un des rares groupes de la planète à adhérer ce principe. Au cours des trois dernières décennies, leur nom a été synonyme de musique lourde poussée à l’extrême – musique qui confronte, confond et éviscère à parts égales. L’impact durable de Napalm Death sur le monde de la sauvagerie phonique a commencé à la fin des années 80. Soutenus par le légendaire et oublié DJ John Peel, les pionniers de Brummie Grindcore étaient une dose d’adrénaline tellement excitante que même les médias traditionnels ont été contraints d’en prendre note. Bien que les puristes du groupe puissent citer ces premiers disques comme preuve de l’importance du groupe, ce sont les exploits inlassables de la formation du chanteur Mark ‘Barney’ Greenway, du bassiste Shane Embury, du guitariste Mitch Harris et du batteur Danny Herrera qui ont consolidé le statut du groupe en tant que légende de la musique extrême. Avec la sortie de leur quinzième album studio, Apex Predator – Easy Meat, les incontestés « Gods of Grind » sont sur le point de briser les idées préconçues et de redéfinir le sens de l’extrême. L’album emporte tout ce que Napalm Death a assimilé et au cours des 30 dernières années : un assaut inchantable et incassable. Il existe de nombreuses techniques hyper-speed auxquels les fans sont habitués depuis longtemps, mais les éléments les plus astucieux et dissonants ont été violemment mis en avant. Influencés par Swans, Killing Joke et Throbbing Gristle, comme par Siege, Celtic Frost et Discharge, ces nouvelles chansons ajoutent une palette de nouvelles textures et tonalités au royaume sonore de Napalm Death. Annonçant leur refus de se tenir à l’écart alors que le monde s’écroule, l’album de Napalm Death est clairement l’un des disques les plus incisifs et les plus enrichissants de la carrière du groupe à ce jour. Inspirés par les événements du monde réel et le cycle sans fin du capitalisme prédateur, la vision humaniste du monde de Barney brille de mille feux. Apex Predator – Easy Meat est l’affirmation définitive du groupe, tant sur l’état du monde que sur les possibilités illimitées de la musique extrême.

PrisonLife, nouveau groupe bisontin de Hardcore Metal 90’s monté par le guitariste Sam Guillerand (The Black Zombie Procession, Cab Driver Stories, Demon Vendetta, ex-Second Rate…), avec des membres de Wendy’s Surrender, Slaughterers, Nothing to Prove. Back to basics : retour à un Hardcore lourd, puissant, groove, haineux et frontal, formule déposée au milieu des années 90 à New York par des groupes qui mixaient l’agressivité du Hardcore et la grosse artillerie Metal. PrisonLife fait office de trait d’union entre la scène de l’époque Merauder / Crown of Thornz/ Spudmonsters / Integrity, sans oublier Kickback pour rester dans l’hexagone, et la scène actuelle qui s’en réclame Mizery / Backtrack / Expire / PowerTrip…. Le premier album sorti fin mars chez Avenging Force Records est un condensé de violence en sept titres enregistrés par Mat Kabi à l’Indie Ear Studio (FR), masterisés par Christian Carvin (FR) et mixés par Taylor Young (Nails et Twitching Tongues).

Napalm Death + PrisonLife à l’Atelier des Môles de Montbéliard dimanche 14 avril 2019 à 20h30.

infos > www.atelier-des-moles.com