Nicolas Pacquot : « Une nécessaire revalorisation des actes des kinésithérapeutes »

Nicolas Pacquot, Député Renaissance de la 3ème Circonscription du Doubs (photo Pose b / Christine Biau)

Nicolas Pacquot, Député Renaissance de la 3ème circonscription du Doubs, communique :

« Des masseurs-kinésithérapeutes de ma circonscription m’ont récemment alerté sur leur niveau de rémunération. Depuis 2012, les actes des kinésithérapeutes n’ont pas été revalorisés, ce qui, compte tenu de l’inflation grandissante, équivaut à une perte de bénéfices de l’ordre de 20 à 22%. Sensible à la pression financière que ces professionnels de santé subissent, et qui risque de créer une pénurie de ces acteurs indispensables dans nos territoires, j’ai interrogé le ministre de la Santé et de la Prévention à ce sujet. Vous trouverez le contenu de cette question écrite ci-dessous.

« Monsieur Nicolas Pacquot alerte M. le Ministre de la santé et de la prévention sur une nécessaire revalorisation des actes des kinésithérapeutes.

En effet, l’avenant 7 à la convention nationale des masseurs – kinésithérapeutes prévoyait des revalorisations permettant une augmentation de l’acte de base à 18 euros, ainsi que des aides financières pour les soins à domicile, en contrepartie de la mise en place d’une régulation démographique. Cependant, les discussions conventionnelles entre l’Union nationale des caisses d’assurance maladie et les représentants des masseurs-kinésithérapeutes se sont soldées par un échec, deux syndicats représentatifs sur trois ayant décidé de s’y opposer, jugeant cet avenant trop coercitif et les 18€ non suffisants, au regard des contraintes inhérentes à la profession.

Cela a fait obstacle aux 530 millions d’euros de rémunérations supplémentaires pour 70 000 kinésithérapeutes, dès le mois de juillet 2023, que prévoyait cet avenant. En l’absence d’accord, c’est donc la convention actuelle des masseurs-kinésithérapeutes qui reste valable jusqu’en 2027. Par conséquent, les consultations de kinésithérapie de base sont toujours facturées 16,13 euros. Les actes des kinésithérapeutes n’ont donc pas augmenté depuis 2012. De ce fait, au regard de l’inflation grandissante, on estime une perte de bénéfices pour les kinésithérapeutes de l’ordre de 20 à 22 %.

Or, cette pression financière actuelle, que les kinésithérapeutes subissent, risque fort de créer une hémorragie des vocations, le recours pour certains au déconventionnement de leurs tarifs, voire pour d’autres une remise en cause pure et simple de leur activité. C’est pourquoi, alors qu’elle est un maillon essentiel de notre système de santé, il est indispensable de ne pas mettre en difficulté économique cette profession, dont la présence doit être au contraire renforcée dans l’ensemble de nos territoires, notamment ruraux.

Aussi, il souhaite alerter le Ministre sur la nécessité d’un retour à la table des négociations, permettant d’aboutir à un accord, à même de garantir la pérennité et l’attractivité de cette profession, et d’accorder une rémunération juste aux kinésithérapeutes »« .