La CGT Retraités communique :
« C’est ainsi : avec l’âge, nos générations de retraités fréquentent plus que les autres les services de l’hôpital, pour nous ou pour nos proches. Nous y trouvons, dans la quasi-totalité des cas, un personnel attentif, prévenant, qui fait de son mieux et nous l’en remercions. Mais nous sommes aussi témoins et parfois victimes, du manque d’effectif qui provoque des heures d’attente pour être pris en charge aux Urgences, des heures encore sur un brancard avant que l’on nous trouve un lit d’hospitalisation, et parfois, à défaut, dans un service qui n’a rien à voir avec notre pathologie. Nous constatons en même temps des sorties rapides, pour libérer des lits, alors même que le rétablissement du patient lui semble encore incertain.
Nous voyons le glissement des tâches, qui impose à certaines catégories d’effectuer le travail normalement dévolu à d’autres. Nous entendons les responsables de services demander à la dernière minute à un membre du personnel de renoncer à son week-end ou à des congés, pour palier une absence. Nous entendons la lassitude d’un personnel, dont le dévouement n’a été remercié que par quelques applaudissements à 20h00 et un maigre Ségur. Nous voyons celles et ceux qui jettent l’éponge, recherchent un emploi ailleurs, aggravant involontairement la situation de celles et ceux qui restent.
Nous entendons les préconisations du nouveau Ministre de la Santé, qui ne visent pas à régler ces problèmes mais à s’y adapter en réduisant le service public : appel préalable au 15, fermetures tournantes de services suivant une logique territoriale, taches d’urgentistes confiées à des binômes ambulancier/brancardier.
Halte aux logiques comptables d’austérité ! Il y a quelques décennies, nous avions sans doute l’un des meilleurs systèmes de protection sociale et de soins du monde, envié par de nombreux pays. Mais du numérus clausus à la tarification à l’acte, des objectifs de gestion au partenariat public-privé, les politiques comptables de rentabilité, copiées sur les entreprises privées, ont en grande partie dégradé ce que nous avons connu par le passé.
Nous ne nous résignons pas et nous ne voulons pas laisser aux générations suivantes un service public à l’agonie aggravant toujours plus un système à plusieurs vitesses où seuls les privilégiés pourront bénéficier d’une prise en charge adaptée mais privée et payante.
Jeudi 22 septembre 2022, comme partout en France à l’appel de la CGT-Santé et de la CNI (Coordination Nationale Infirmière), le personnel de l’Hôpital Nord Franche-Comté sera mobilisé pour défendre l’hôpital public, exiger la reconnaissance de ses métiers, les embauches et budgets nécessaires pour un système de soin de qualité. Mais la défense du service public n’est pas l’apanage des personnels de santé. Cela nous concerne tous. Nous appelons la population, et spécifiquement les retraités à participer au Rassemblement de soutien jeudi 22 septembre 2022 à 14h00 sur le parvis de l’hôpital HNFC de Trévenans« .
(source communiqué)