Bernard Lachambre, Conseiller municipal de Montbéliard, porte-parole Europe Ecologie Les Verts Pays de Montbéliard, adresse une lettre ouverte à Frédéric Barbier (Député de la 4ème Circonscription du Doubs), Denis Sommer (Député de la 3ème Circonscription du Doubs) et Eric Alauzet (Député de la 2ème Circonscription du Doubs) :
« Vous ne pouvez pas ne pas connaître l’histoire du jeune Abakar Gassama et le drame qu’il a vécu ces dernières semaines. Oui, après avoir fui la Guinée où il était maltraité par des membres de sa famille, il est arrivé en France à l’âge de 13ans. En 7 ans, il a appris le français et a acquis un diplôme professionnel dans la restauration. Hier il a été reconduit contre son gré à Conakry (notre info du 01/04/2021) alors qu’il avait reçu une promesse d’embauche en CDI dans un restaurant où il avait effectué un stage. Ses deux seuls torts : 1- avoir des papiers jugés peu fiables par les autorités françaises, oui, les actes d’état civil guinéens n’ont pas la fiabilité des actes d’état civil français ; 2- s’être présenté le 1er février dernier, comme il le faisait plusieurs fois par semaine, à la gendarmerie de Béthoncourt pour répondre à une exigence administrative, ce qui a permis aux gendarmes de l’arrêter ! Depuis cette date il était dans un centre de rétention à Metz, et hier on l’a mis dans un avion pour l’expulser.
Messieurs, comment pouvez vous supporter que ce jeune homme soit renvoyé dans un pays qu’il a quitté enfant, dont il ne connaît plus les codes et où il craint pour sa sécurité. Parce que ce jeune homme a eu un comportement exemplaire, un fort mouvement de soutien est né dans le Pays de Montbéliard et bien au-delà, Comment un jeune homme qui a été accueilli et éduqué jusqu’à sa majorité peut-il être maintenant aussi maltraité par le pays des Droits de l’Homme ! C’est un déshonneur pour notre pays.
Messieurs, j’ai défendu avec chacun d’entre vous des valeurs humanistes. Alors, j’espère que vous saurez vous mobiliser pour qu’Abakar puisse revenir très rapidement en France. Ce n’est qu’une question d’humanité« .