Le niveau des décès en Bourgogne-Franche-Comté est en légère augmentation

(photo d'illustration)

Entre le 1er septembre et le 19 octobre 2020, la Bourgogne-Franche-Comté a enregistré 3 912 décès, soit 3,6% de plus qu’en 2019 sur la même période. Elle fait partie des régions de France où cette hausse est la plus faible. Elle le doit notamment au fait que les départements de l’Yonne, du Doubs et de la Haute-Saône enregistrent moins de décès que l’année dernière. À l’opposé, le nombre de décès est supérieur de 15% dans le Territoire de Belfort. Très exposées lors de la crise sanitaire de mars-avril 2020, le nombre de décès parmi les personnes âgées de 85 ans ou plus est en baisse sur la période, par rapport à 2019, alors que pour les autres classes d’âge l’évolution est à la hausse. Le nombre de décès en hôpital repart à la hausse après l’accalmie de l’été.

Depuis la rentrée, le nombre de décès est en légère augmentation par rapport aux deux années précédentes

Entre le 1ᵉʳ septembre et le 19 octobre 2020, 3 912 décès, toutes causes confondues, ont été enregistrés en Bourgogne-Franche-Comté à la date du 30 octobre, soit 3,6% de plus qu’en 2019 et 5,0% de plus qu’en 2018. Cette évolution est toutefois encore provisoire. Par rapport à 2019, la hausse constatée des décès sur cette période reste relativement modérée. Depuis le 1er septembre 2020, cela correspond, en moyenne, à 80 décès par jour contre 77 en 2019. La Bourgogne-Franche-Comté fait partie des régions où l’augmentation des décès est la plus faible après la Normandie (+2,4 %), les Pays de la Loire (+2,5 %) et la Bretagne (+2,9 %). Seules les régions Centre-Val de Loire (- 1,1%), Grand Est (-2,2 %) et la Réunion (-6,0 %) enregistrent un nombre de décès entre 1er septembre et 19 octobre inférieur à 2019. Au niveau départemental, c’est dans le Territoire de Belfort que l’excédent de décès est le plus élevé dans la région (+15,0 %). Cela s’explique en partie par la présence de l’Hôpital Nord Franche-Comté à Trévenans (90). La Côte-d’Or, le Jura, la Nièvre et la Saône-et-Loire enregistrent une hausse des décès supérieure à la moyenne régionale mais inférieure à 10%. À l’inverse, la Haute-Saône, le Doubs et l’Yonne se caractérisent par une baisse du nombre de décès par rapport à 2019.

Un excédent de décès à toutes les classes d’âge sauf chez les 85 ans et plus

Si le nombre de décès a augmenté de 3,6 % en Bourgogne-Franche-Comté sur la période du 1ᵉʳ septembre au 19 octobre 2020 par rapport à la même période de l’an passé, il est légèrement en baisse (-1%) chez les 85 ans ou plus. En baisse durant le confinement de mars-avril puis 2020 durant l’été, le nombre de décès est reparti à la hausse depuis la rentrée chez les moins de 50 ans (+6 %). Cependant ces décès ne représentent que 4% du total toutes classes d’âge confondues. L’essentiel de la hausse de la mortalité est regroupée chez les 50-64 ans (+11%), les 65-74 ans (+6%) et les 75-84 ans (+8%). Tous âges confondus, le nombre de décès augmente sur cette période entre 2019 et 2020 de 4% pour les femmes et de 3% pour les hommes.

Alors que sur la période mai-août 2020, les décès ayant eu lieu à l’hôpital ou en clinique diminuaient par rapport à la même période en 2019 (-8%), ils augmentent entre le 1ᵉʳ septembre et le 19 octobre 2020 par rapport à 2019 (+5%). Les décès survenus à domicile depuis la rentrée demeurent plus nombreux qu’en 2019 (+12%). À l’inverse, les décès en maison de retraite sont moins nombreux (-6%) alors qu’en France la situation est inverse (+9%). À noter toutefois que l’information sur le lieu de décès transmise par les mairies est déclarative et sa qualité dépend du degré de connaissance du déclarant sur les circonstances du décès ainsi que de sa capacité et de celle de l’officier d’état civil à choisir la modalité appropriée.

(texte Insee, Philippe Rossignol)