Nicolas Pacquot, Maire d’Etouvans, Conseiller communautaire à Pays de Montbéliard Agglomération, a envoyé un courrier aux élus de l’agglomération pour officialiser sa candidature en tant que Président de PMA :
« (…) Âgé de 41 ans, cadre dans l’industrie automobile, élu en 2018 et maire d’Etouvans depuis 2014, une commune de 830 habitants qui a rejoint PMA en 2017. Je vous présente aujourd’hui ma candidature à l’élection de la présidence de Pays de Montbéliard Agglomération.
C’est une décision strictement personnelle. Pour autant, je ne suis pas seul : je porte les idées et la vision de bon nombre d’élus, en particulier au travers du soutien affiché du collectif d’élus Indépendants et Solidaires, mais aussi bien au-delà. Cette candidature est un acte positif, empreint de détermination, de volontarisme, et d’enthousiasme. D’un naturel optimiste, j’ai par ailleurs le sens des responsabilités et mesure pleinement l’ampleur de la tâche à accomplir, si je suis élu. Je ne suis inféodé à aucun parti politique et je tiens à cette indépendance, à cette liberté qui permet de rester en dehors de tout clivage dogmatique. Je sais que beaucoup de mes collègues élus se reconnaîtront aussi dans cette conception et qu’ils sauront faire la part des choses. Le seul parti auquel je consens appartenir est donc celui du cœur, du vivre ensemble, du rassemblement et de l’intérêt général.
Notre société est en pleine mutation, à l’aube d’une crise économique et sociale majeure, sans précédent, et ce dans un contexte écologique et climatique inquiétant : il devient primordial de construire une nouvelle agglomération à 72 plus forte. Une agglomération qui n’oppose pas l’intérêt présumé des villes à celui des villages, les élus des 43 nouvelles communes à ceux des 29 historiques, les élus d’une sensibilité politique à ceux d’une autre sensibilité ou encore les élus toujours en adéquation avec le président à ceux souhaitant instaurer le débat.
Qui dit nouvelle ère, dit nouveau discours. Aussi, je ne m’appesantirai pas sur les critiques de la gouvernance actuelle. Si bien sûr tout ne doit pas être dénigré, le malaise est malheureusement perceptible depuis longtemps et les clivages précédemment cités n’ont pas élevé le débat d’idées et la démocratie. Il est donc temps de se tourner vers l’avenir, et de faire fi des rancœurs et des déceptions passées. J’incarnerai celui qui RASSEMBLE et orchestre sans fausse note, ni solo tous les talents des personnels et des élus. Je valoriserai les compétences, la créativité, les initiatives d’où qu’elles viennent, avec pour seul guide l’intérêt général et pour unique ambition servir l’agglomération et ses habitants.
J’ai pleine conscience du rôle majeur des villes, et notamment de la ville centre, dans l’attractivité de notre territoire. Une ville centre forte et dynamique impulse son énergie à tout le territoire. C’est pourquoi, si je suis élu Président de notre agglomération, je proposerai à l’assemblée la 1ère vice-présidence à la ville de Montbéliard et la 2ème vice-présidence à la ville d’Audincourt. Je m’appuierai ensuite sur 15 vice-présidents dotés d’une délégation consistante, d’une signature et d’un appui des services et une quinzaine de conseillers délégués. Lors du vote qui désignera les vice-présidents, la délégation sera annoncée, la compétence et la capacité à faire vivre leur délégation étant un prérequis. La représentation des territoires et des différentes sensibilités en est un autre.
Lors de cette campagne, je ne ferai pas de promesses inconsidérées. Exit les vielles combines politiques qui promettaient des délégations en fonction du potentiel de voix de tel ou tel élu. Exit les petits arrangements entre amis, le clientélisme. Notre assemblée, notre territoire et ses habitants aspirent à autre chose et attendent une autre démarche ! Une nouvelle partition doit donc s’écrire. Nous devons composer, réinventer et réenchanter notre agglomération. Mettre en place une véritable « agglocratie », transformer, tout en s’inspirant des modes de gouvernance novateurs, qui ont pu faire leurs preuves ailleurs.
Cela dit, il n’est pas question de renier notre passé. Il faut au contraire selon moi, tenir compte de notre histoire, avec ses échecs et ses réussites, analyser le présent dans toute sa complexité, pour construire l’avenir. Notre agglomération est jeune, elle a besoin d’un cap, l’environnement territorial connait de profondes transformations, les ressources se réduisent, les modes de vie ont changé, de nouveaux défis apparaissent. Aussi, les premiers mois, je proposerai à l’assemblée communautaire de prendre le recul nécessaire et de fixer le cap d’une action collective en bâtissant ensemble un Projet de Territoire : un document politique et stratégique, une feuille de route pour l’avenir, un levier de cohérence et de solidarité territoriale. Notre Projet de Territoire. Un acte fondateur. Pas un Projet de Territoire à l’échelle d’un mandat, mais à l’échelle d’une génération : « PMA 2040 ». Cette démarche volontaire et collective est un outil de légitimité et de crédibilité, qui doit associer tous les acteurs de notre territoire : les 112 élus de l’agglomération, les conseillers municipaux volontaires, le CODEV, des groupes d’experts de la société civile (industriels, économistes, unions de commerçants, acteurs culturels, agriculteurs, tourisme, formation, insertion, éducation, enseignement supérieur et recherche, associations sportives, d’entraide, …), des communautés d’agglomération voisines, le Département, la Région et bien évidement les services de l’agglomération.
L’agglomération du pays de Montbéliard devra également trouver sa force dans le développement du Pôle Métropolitain. Un Pôle Métropolitain qui pour l’heure semble à l’arrêt, en panne d’idées et de projets, dont beaucoup ignorent tout de son existence et de sa fonction. Partant de ce constat, je lancerai un appel au futur président du Grand Belfort et mes collègues des autres EPCI pour une reprise de la réflexion, toujours sur le même principe, celui de l’ouverture. Comment travailler ensemble, dépasser l’esprit de compétition, de concurrence… ? Je fais partie de ceux qui ont envie qu’on sorte de cette rivalité qui ne dit jamais son nom. Je proposerai donc qu’un élu, autre que le président de Pays de Montbéliard Agglomération ou du Grand Belfort, prenne la présidence du Pôle Métropolitain. Un élu dévolu à cette mission, un élu qui a de la vision. Et surtout un élu qui croit à la symbiose de nos territoires et au potentiel d’une aire urbaine soudée.
Je suis totalement convaincu par la participation citoyenne et l’intelligence collective… encore faut-il la mobiliser ! Inspirons-nous du fonctionnement de nos communes qui ont fait la preuve de leur utilité « humaine, démocratique et territoriale ». Aussi, je ne sacrifierai aucune proposition ou suggestion sur l’autel de l’à priori. Quelles qu’elles soient, elles seront examinées par la structure ad hoc, les commissions, les services.
Voulons-nous poursuivre avec ce fonctionnement de commissions qui ne sont que des chambres d’enregistrement convoquées une semaine avant le conseil d’agglomération ? Il me semble que la réponse est NON. Par conséquent, des commissions spécifiques seront créés aux balbutiements de tout projet structurant. Elles guideront le travail des services, alimenté par la réflexion d’un collectif d’élus. Je proposerai également de créer des comités de secteur, constitués des maires et conseillers communautaires de 5 à 15 communes d’un secteur géographique. Il n’est pas question de recréer les communautés de communes, mais il faut redonner de la voix aux maires. Aussi chaque comité aura l’opportunité de remonter ses besoins, ses problématiques, mais aussi de proposer au conseil d’agglomération une orientation sur un dossier qui les concerne, sur une portion de notre grand territoire. Il est temps de redonner le pouvoir aux élus !
Animé par cet esprit de rassemblement et de démocratie participative, je viendrai dans les prochains jours à votre rencontre en constituant des groupes par secteur, afin que chacun des élus du territoire, au-delà de sa sympathie pour tel ou tel candidat, puisse contribuer à un projet collectif en cours d’élaboration, les prémices du Projet de Territoire. Je n’ignore rien de la mission qui m’attend, j’ai conscience de ses difficultés, mais je suis prêt à relever ce défi passionnant et à m’y consacrer entièrement. Ma liberté restera ma force et je continuerai de n’être l’homme d’aucun parti, ni d’aucune petite coterie. Ceux qui me connaissent le savent !
Je suis un adepte de la franchise, la sincérité et la bienveillance. Je ne connais pas la langue de bois ou les faux-semblants. Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis. Alors maintenant, tous ensemble, avec dynamisme et enthousiasme, faisons rayonner notre beau Pays de Montbéliard !« .
