Un pharmacien du Pays de Montbéliard en colère face au prix des masques

Photo d'illustration (photo Adobe Stock / rcfotostock)

Un pharmacien d’Exincourt, dans le Pays de Montbéliard, fait savoir sa colère face au prix des masques : « Depuis le début de cette crise sanitaire, mon équipe et moi-même nous nous battons pour vous, nous luttons pour vous contre ce virus effroyable. C’est un combat quotidien, nous avons du revoir notre façon de travailler pour faire face à vos attentes et à celles des soignants d’Exincourt, médecins et infirmiers. Nous recevons tous les jours, et ce n’est pas un vain mot, des informations qui changent notre travail. Depuis des mois, je me tais et je dis qu’il faut attendre la fin de cette crise pour faire part de nos remarques et nos critiques. Je suis de ceux qui se veulent conciliants et qui peuvent comprendre que gouverner n’est pas facile surtout en cette période. Cette fois-ci je dis stop. La nouvelle affaire des masques est la goutte d’eau, ou devrais-je dire de gel, qui fait déborder mon vase. Depuis mars 2020, nous distribuons aux soignants seuls des masques du stock de l’état. Nous sommes obligés de refuser même à nos clients malades la vente ou le don de masques qui les protégeraient eux et leur entourage. Nous demandons depuis des jours l’autorisation de vendre des masques, nous avons eu le feu vert et j’ai pu enfin vous vendre des masques en tissus homologués. Et depuis samedi des masques chirurgicaux qui ont également été autorisés… Pour pouvoir vous servir au plus vite et répondre à vos angoisses, j’ai également commandé des masques chirurgicaux que j’ai payés chers, parce que quand un produit est rare il est cher, je ne dis pas que c’est normal mais c’est la loi du marché… Et ce 1er mai le décret tombe : prix des masques imposés et inférieurs à mon prix d’achat. Je ne peux pas vous vendre ces masques chirurgicaux qui vous manquent tant parce que la loi me défend de vendre à perte« .