Rugby, Fédérale 3 : ces petits détails qui font les grandes défaites (EMBAR 22-24 Metz)

Rugby, Fédérale 3 : EMBAR-Metz 22-24 (13-15), ce dimanche 28 octobre 2018. Pour l’EMBAR : 1 essai de Champomier (35’), 5 pénalités (8’, 26’, 43’, 52’ et 70’) et 1 transformation de Vincent. Pour Metz : 2 essais de Kremer (11’) et Nardo (15’), 1 transformation (11’) et 4 pénalités (5’, 55’, 63’ et 75’) de Perrin.

Le Républicain Lorrain du jour annonçait un « match déséquilibré » entre les 2 équipes, et une simple formalité à remplir pour Metz… S’il a fini par avoir raison pour ce qui est du résultat, le déroulement du match lui a longtemps donné tort, tant les nord-comtois ont réussi à tenir la dragée haute à une belle équipe de Metz, et à la pousser dans ses derniers retranchements. Une multitude de petits détails, et une énorme absence en début de match ont toutefois eu raison des espoirs entretenus par la troupe de Laurent Maillard-Salin et Jean Jacques Abbamonte. Les petits détails ont pris la forme de mauvais choix aux moments décisifs, d’une touche (une nouvelle fois) défaillante, ou d’une réaction intempestive qui pousse Monsieur Royer à retourner une pénalité proche de la ligne visiteuse obtenue alors que le score est de 19-15 en faveur de des couleurs de l’EMBAR à la 50’. L’énorme absence, elle, a pris la forme d’un premier quart d’heure cauchemardesque pour les rouge et bleu, au terme duquel ils avaient encaissé 2 essais, dont 1 sur un coup de pied contré, avant de se rendre compte qu’ils étaient sortis des vestiaires. Menés 3-15 après 15 minutes de jeu, les ententistes avaient alors eu le mérite de ne pas gamberger, et de reprendre le match par le bon bout. La puissance de leur pack empêchait alors l’attaque lorraine de s’exprimer, et imposait de longues séquences offensives qui finissaient logiquement par payer. Sur une pénalité de Vincent tout d’abord (6-15, 26’), puis sur un essai sous les poteaux de Champomier, à la conclusion d’une très longue séquence de ses avants dans les 10 m adverses (13-15, 35’). Avec un retard ainsi réduit, le match prenait alors une autre tournure. Le retour des vestiaires des deux équipes confirmait et renforçait la tendance. La domination des locaux se confirmait alors, et les messins devaient souvent se contenter de défendre, plutôt bien du reste. Les coups de sifflet de Monsieur Royer permettaient toutefois logiquement à Vincent de redonner l’avantage à ses couleurs (19-15, 52’). C’est alors qu’intervenait sans doute le tournant du match évoqué en introduction : une pénalité comtoise dans les 22m adverses retournée pour indiscipline, et quelques minutes plus tard c’est les lorrains qui se retrouvaient près de la ligne des locaux, et permettaient à Perrin de les remettre dans le match sur sa seconde pénalité réussie. Dès lors, les deux équipes jetaient toutes leurs forces dans la bataille et se rendaient coup pour coup. Les messins trouvaient enfin les solutions pour jouer en avançant et faire circuler le ballon dans tous les coins du terrain, mais la défense nord comtoise serrait les rangs et préservait sa ligne… On allait donc devoir s’en remettre aux buteurs pour décider du score de ce match. Comme ils étaient aujourd’hui de force égale (6/6 pour Vincent, 5/6 pour Perrin), ce sont finalement les coups de sifflet de Monsieur Royer qui firent la différence. Et celui qui accordait une énième pénalité au buteur lorrain à 5 minutes du terme sera finalement décisif.

(texte EMBAR)