Il y a 50 ans, Jacky Boxberger était finaliste aux JO de Mexico 1968

(photos captures d'écran Youtube "Jacky Boxberger")

Il y a 50 ans, aux Jeux Olympiques de Mexico de 1986, le jeune sochalien Jacky Boxberger nous épatait. Pourtant, il ne rapporta aucune médaille, contrairement Colette Besson à la suite d’une divine course sur 400 mètres, mais son parcours olympique laissa pantois et enthousiaste à la fois. On parle alors du nouveau Jazy, en référence à Michel Jazy, qui a dominé l’athlétisme français des années soixante sur la discipline du 1 500 mètres. Quelques mois plus tôt, le jeune Jacky Boxberger était inconnu. Né à Châtel-sur-Moselle, dans les Vosges, Jacques Boxberger, devenu Jacky, passe d’abord par la gymnastique avant d’opter pour l’athlétisme. Repéré par Gaston Pretot, l’exceptionnel entraîneur des athlètes du FC Sochaux, il intègre le giron sochalien. Gaston Pretot s’ingénie à dompter la fougue de ce minot qui n’a peur de rien. Salarié par Peugeot, Jacky Boxberger alterne entre l’usine et les tours de pistes sur le stade. Il commence à faire parler de lui en 1968 quand il bat le record d’Europe junior du 1 500 mètres lors d’un meeting au Stade Charléty à Paris. La performance lui ouvre les portes de l’équipe de France et des Jeux Olympiques. Il emporte sa fougue à Mexico, passe les qualifications en série, puis en demi-finale gagne sa place pour la grande finale. À 19 ans, il court la finale du 1 500 mètres, termine 6ème sur 12, d’une course remportée par le Kenyan Kipchoge Keino. Tous les espoirs sont permis à Jacky Boxberger qui semble courir après le bonheur avec la conviction de l’avaler tout cru. Un autre sociétaire du FC Sochaux participe aux jeux de Mexico. Natif d’Exincourt, Claude Nicolas à 27 ans en 1968, il a été Vice-Champion de France du 1 500 mètres en 1966 et en 1967. Claude Nicolas ne passe pas les qualifications en série, sa présence à Mexico n’en reste pas moins exemplaire.

(texte Jean-Claude Barbeaux)