Martial Bourquin, Sénateur du Doubs, s’exprime sur la démission du Ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot survenue hier mardi 28 août 2018 :
« La démission de Nicolas Hulot de son poste de Ministre de la Transition écologique est symbolique pour deux raisons. D’une part, cette démission met en évidence le manque de volonté du Gouvernement et du Président de mener une véritable politique écologique. L’urgence environnementale ne peut plus être remise à plus tard, elle ne peut être soumise à des contraintes budgétaires d’austérité, elle ne peut être dominée par les demandes des lobbies. Les dérèglements climatiques qui se multiplient ; dans notre département, le situation du Doubs et d’autres rivières, le maintien des réserves en eau potable… sont autant de sujets qui doivent représenter à toutes et à tous notre priorité. Chaque renoncement est une fuite en avant dont les conséquences sont incontestables. D’autre part, la démission de Nicolas Hulot qui était une personnalité forte et reconnue du Gouvernement, représente la fin de l’illusion du Nouveau Monde selon E. Macron. Les déceptions tant d’un point de vue social (augmentation des inégalités, taux de chômage repartant à la hausse au 1er trimestre 2018), qu’écologique (huile de palme, cadeaux aux chasseurs…), ou constitutionnel (Affaire Benalla) laissent présager de nombreuses difficultés dans la poursuite du quinquennat. Après les crises sociales et économiques avec la politique d’austérité que le Gouvernement veut encore accroître en cette rentrée, après la crise institutionnelle avec l’Affaire Benalla, la crise écologique entraîne une véritable crise politique au sein du Gouvernement. La rentrée s’annonce délicate et peut-être périlleuse pour le Président et sa majorité« .
