Denis Sommer : « plan de départs volontaires à PSA »

Denis Sommer, Député 3ème Circonscription du Doubs (photo Facebook Denis Sommer)

Denis Sommer, Député de la 3ème Circonscription du Doubs, s’exprime sur plan de départs volontaires à PSA :

« Le groupe PSA s’apprête à mettre en place un plan de départs volontaires qui devrait concerner, pour l’essentiel, des personnels des ressources humaines, des études et des finances. Ce n’est pas le premier plan de PSA. Celui-ci sera négocié intégralement avec les syndicats et l’administration du travail devra donner son avis. Les ordonnances déterminent en effet un cadre de négociation clair pour les ruptures conventionnelles collectives.

Cela étant, ce projet qui sera discuté le 9 janvier 2018 appelle trois remarques de ma part :
– Le plan de départs volontaires doit être ouvert aux personnels de production. Celles et ceux qui ont connu le travail posté, de nuit, en chaines de montage doivent pouvoir bénéficier des mesures d’âge dans un cadre qui préserve leurs droits à la retraite.
– Le site de production de Sochaux ne peut penser durablement son développement avec une politique de l’emploi essentiellement tournée vers l’intérim. Compter 50% du personnel de production en intérim, comme c’est le cas aujourd’hui, est contraire à l’esprit de ce type d’emploi. En outre, les coûts liés à la rémunération des sociétés de travail temporaire conduisent à une hausse de la masse salariale de 20 à 30%. Comment, dans ces conditions, la direction peut-elle prétendre que le coût du travail en France est trop élevé ? Délibérément, elle finance la précarité du travail alors qu’elle devrait parier sur la sécurisation des emplois par des embauches en CDI qui permettent la fidélisation des salariés, leur montée en compétences dans le temps et leur appropriation des enjeux industriels du groupe sur les moyens et longs termes
– La stratégie de PSA en matière de recherche et développement doit être clarifiée. L’impact de l’achat d’Opel sur l’activité et l’emploi dans les centres de R&D en France et en Allemagne ainsi que la charge de travail future des Bureaux d’Etudes Extérieurs méritent des précisions dans une période où les constructeurs accélèrent leurs investissements sur la motricité électrique et la pile à combustible.

Sur ces trois questions, j’interrogerai Carlos Tavares dans les prochains jours« .