Bar des sciences Montbéliard : la maison bois, aujourd’hui et demain

Le Bar des Sciences est une initiative qui permet de parler de sciences en favorisant la rencontre entre le chercheur, le citoyen, l’industriel, le militant. Un bar des sciences n’est pas une conférence mais un dialogue décomplexé, un débat libre et respectueux, un temps durant lequel chacun peut exprimer ses certitudes, ses interrogations, ses craintes, ses espoirs, ses colères… Toute pensée est légitime, tout point de vue est intéressant dans le respect mutuel.

Le prochain Bar des sciences aura lieu le mardi 13 décembre 2016 à 20h à l’Hôtel Bristol de Montbéliard, avec pour thème « la maison bois, aujourd’hui et demain », avec Christian Dubois, Délégué général Association régionale pour le Développement de la forêt et des Industries du Bois (ADIB) en Franche-Comté, Johann Ast, chargé de mission prescription bois à l’ADIB, la Maison de l’Architecture, et Timothée Boitouzet, société Woodoo, bois armé ayant reçu le Prix innovation MIT.

Qui n’a jamais rêvé habiter ces magnifiques chalets autrichiens ou ces maisons de villes à colombages. Le bois permet d’admirer des maisons plusieurs fois centenaires en assurant leur longévité et leur résistance à travers les siècles. Les plus vieilles maisons en bois connues en Europe datent de 1210. Une maison bois est une maison à la fois économique et écologique. La Franche-Comté dispose d’une ressource en bois abondante. Elle est la troisième région la plus boisée de métropole avec 44 % de couverture forestière sur son territoire. La filière forêt-bois régionale compte 3 200 établissements dont un millier emploie au total 10 100 salariés, les autres établissements correspondant à des entrepreneurs individuels. La pérennité des activités et de l’emploi de la filière est un enjeu important en milieu rural. Aujourd’hui l’innovation est passée par là. On connaissait le béton armé, renforcé avec des barres d’acier. Timothée Boizoutet a mis au point un « bois armé » renforcé au niveau moléculaire pour devenir aussi solide que du béton. Il ne brûle pas, ne pourrit pas, et est tellement solide qu’on pourrait s’en servir pour construire des immeubles de plus de 40 étages. Beaucoup moins cher et plus écologique que l’acier, ce nouveau matériau pourrait servir de base à la ville du futur et permettrait par la même occasion de revaloriser les forêts françaises, sous-exploitées dans le domaine du BTP.