Extinction nocturne de l’éclairage public à Montbéliard

(photo d'illustration)

Réduction de la consommation d’énergie, réduction économique, réduction de la pollution lumineuse, de nombreuses collectivités ont pris à bras le corps la question de l’éclairage public. Près de 6 000 communes en France ont adopté la coupure nocturne de l’éclairage public. A Montbéliard, l’équipe municipale s’est engagée depuis juillet 2015 vers une utilisation plus raisonnée de l’éclairage public en testant une extinction nocturne temporelle ou géographique selon la pertinence des endroits. Couper l’éclairage aux heures où il se révèle le moins utile, c’est-à-dire au cœur de la nuit, a sous tendu la réflexion. Une mesure économiquement et écologiquement avantageuse.

Aujourd’hui, après une année d’expérimentation, les élus dressent un bilan positif et passent à la phase de mise en œuvre avec des ajustements et la prise en compte de remarques d’habitants. Le nouveau dispositif repose sur un décalage dans l’allumage et l’extinction de l’éclairage public le matin et le soir l’été principalement, et sur une extinction des lampadaires différenciée selon quatre secteurs identifiés. Pour des raisons de sécurité, l’éclairage est conservé dans les zones équipées de vidéo surveillance nécessitant un éclairage en continu. A l’échelle d’une année, ces mesures permettent à la fois d’économiser l’énergie, environ 470 000 KWh, et de réaliser en conséquence des gains financiers, de l’ordre de 55 000 €.

Le renouvellement du mobilier d’éclairage urbain, opéré ces trois dernières années, participe également à l’engagement de réduction d’énergie de la collectivité et permet de dégager des économies sur le fonctionnement des équipements. Les lampadaires ballons équipés d’ampoules fluorescentes disparaissent pour laisser place à des appareils LED, plus économiques et plus écologiques, avec moins de dispersion de la lumière dans l’environnement. Les nouveaux luminaires de technologie LED permettent d’économiser, quant à eux, environ 85 W par luminaire ce qui représente pour l’ensemble des luminaires remplacés une économie d’environ 20 000 € par an.

Le nouveau dispositif tient en deux principaux points. Le premier sur la mise en route et l’arrêt de l’éclairage public sont pilotés par des horloges astronomiques qui émettent un signal en fonction du coucher et du lever du soleil. Le matin, l’extinction des lumières est décalée par rapport au signal émis de 10 minutes, de la seconde quinzaine de mars à fin septembre. Aucun décalage n’est programmé de début octobre à la 1ère quinzaine mars. Le soir, l’allumage des lampadaires est décalé par rapport au signal émis de 10 minutes, de la seconde quinzaine de mars à fin septembre, de 5 minutes, d’octobre à 1ère quinzaine de mars. Durant l’année d’expérimentation, le décalage était plus important en hiver le soir et également de 10 mn le matin ce qui avait suscité des critiques. Le dispositif a donc été adapté pour répondre à ces dernières.

Le second point concerne l’extinction nocturne qui s’effectue selon quatre secteurs identifiés, hors secteurs équipés de vidéos surveillance :
– secteur 1 : parking cimetière, Pajol, Près la Rose, échangeur A36 : extinction de 22h à 5h
– secteur 2 : Boulevard du 21ème BCP, rue du Charmontet (ZA), route d’Héricourt, Pied des Gouttes, route de Béthoncourt, Promenade de l’Allan et abords, nouvelle voie reliant l’échangeur A36 à la rue Jacques Foillet : extinction de 1h00 à 5h00
– secteur 3 : Espace Victor Hugo, Place Monnet et rue de la Vouivre devant lycée Cuvier, giratoire avenue d’Helvétie : extinction de 2h00 à 4h00
– secteur 4 : reste de la ville à l’exception des zones caméras et caserne des sapeurs-pompiers : extinction 1h00 en alternance selon les rues de 2h00 à 3h00 du matin et de 3h00 à 4h00 du matin.

A noter, les extinctions sur les secteurs 1 à 3 sont testées depuis le début l’année, sans donner lieu à observation.