Nicolas Pacquot, Député Renaissance de la 3ème Circonscription du Doubs, communique :
« Une fois de plus, la rémunération du patron de Stellantis, Carlos Tavares, approuvée par 70,2% des actionnaires, interpelle. Certes, les compétences du directeur général sont indéniables, et personne n’a oublié son rôle crucial dans le sauvetage de PSA, alors que l’entreprise était au bord du précipice. Toutefois, cette rémunération astronomique qui pourrait atteindre 36,5 millions d’euros pour l’année 2023, est indécente (notre info « Stellantis : 36 494 025 € pour Carlos Tavares et 4,7 milliards aux actionnaires pour l’année 2023« ). Ce n’est pas la réussite en tant que telle qui doit être remise en cause, car elle est un moteur de progrès, de dynamisme économique et elle participe au rayonnement de la France. Mais ce qui suscite l’indignation, c’est l’écart abyssal entre d’un côté, un grand patron du CAC 40 accumulant des millions, et de l’autre, ses employés qui travaillent dur au quotidien et contribuent à la richesse de l’entreprise, sans pour autant récolter les fruits de leurs efforts.
Le véritable problème réside donc dans cette disparité flagrante, qui résonne comme une injustice, soulevant des interrogations légitimes sur l’équité économique. Dans ce contexte, en plus de la question de l’encadrement des salaires et d’une plus grande contribution à la solidarité nationale, se pose aussi celle de la répartition des richesses. Lorsqu’un groupe réalise un chiffre d’affaires de 189,5 milliards d’euros avec un bénéfice de 18,6 milliards d’euros, et ne redistribue que 1,9 milliard d’euros de participation et d’intéressement à ses salariés, soit 10% du bénéfice, le compte n’y est pas.
Bien entendu, en période de difficultés économiques, il est compréhensible de prendre des mesures pour préserver les salaires. Cependant, lorsqu’une entreprise est florissante, y compris pour les PME, il est légitime d’exiger une part redistributive des bénéfices, équitable. C’est aussi ça le rôle du législateur. C’est pourquoi j’ai interpellé le Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, afin que le débat sur un pourcentage défini de redistribution soit lancé, à l’Assemblée nationale, sans attendre« .