Plan Vigipirate niveau « urgence attentat » enclenché en France

(photo ToutMontbeliard.com)

À la suite de l’attentat de Moscou, un Conseil de Défense et de Sécurité nationale a été réuni ce dimanche 24 mars 2024 en soirée à l’Elysée par le Président de la République. Gabriel Attal, Premier Ministre de la République Française, a déclaré à l’issue de cette réunion : « Compte tenu de la revendication de l’attentat par l’état islamique et des menaces qui pèsent sur notre pays, nous avons décidé de rehausser la posture Vigipirate à son niveau le plus élevé : urgence attentat« .

Vigipirate « urgence attentat » : le niveau le plus élevé

Le plan Vigipirate, modernisé en 2016, repose sur l’évaluation de la menace terroriste en France, la connaissance des vulnérabilités des principales cibles potentielles et l’élaboration d’un dispositif de sécurité répondant au niveau du risque identifié. Ce dernier se décline en trois niveaux :

Le niveau de « vigilance » correspond à la posture permanente de sécurité et à la mise en œuvre de 100 mesures toujours actives. Il s’agit d’inciter tout citoyen à être attentif aux autres et à son environnement et signaler tout comportement suspect au 17, 112 ou 114 (pour les personnes ayant des difficultés à entendre ou à parler). Il permet également d’effectuer des inspections de sacs, bagages à main et palpations de sécurité par des patrouilles de police, de gendarmerie ou des douanes.

Le niveau « sécurité renforcée – risque d’attentat » adapte la réponse de l’Etat à une menace terroriste élevée, voire très élevée. Plusieurs mesures particulières additionnelles peuvent alors être activées en complément des mesures permanentes de sécurité selon les domaines concernés par la menace (aéroports, gares, lieux de cultes, etc.). Ce niveau de sécurité renforcée peut s’appliquer à l’ensemble du territoire national. Il peut s’agir, par exemple, de limitation de circulation ou de stationnement aux abords d’installations telles que des lieux de cultes, écoles, etc.

Le niveau « urgence attentat » peut être mis en place à la suite immédiate d’un attentat ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action. Il peut concerner l’ensemble du territoire ou juste une zone géographique donnée. Il permet notamment d’assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens, mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger la population dans une situation de crise.