Le groupe « Indépendants et Solidaires », siégeant à Pays de Montbéliard Agglomération, s’exprime :
« Non, pas moyen d’être fiers… La cérémonie d’ouverture officielle de Capitale Française de la Culture 2024, label attribué à Pays de Montbéliard Agglomération (PMA) par un jury national, se présentait comme un « Joyeux Bazar », promettant de faire revivre l’esprit du déjà lointain « Réveillon des Boulons ». Le Président Charles Demouge n’avait-il pas fait état de sa nostalgie sur le sujet ?
Les invités, dont le chef du gouvernement Gabriel Attal, tout comme un bon nombre d’habitants ne se sont sans doute pas reconnus dans ce qui devait traduire la richesse, la diversité, le génie et l’innovation de notre territoire. L’organisatrice et Maîtresse de Cérémonie, sans aucun filtre en cette occasion, s’est livrée à un pugilat verbal à sens unique avec un Premier Ministre très participatif, disponible et plein d’humour, mais surtout très très indulgent avec une passionaria un peu fatiguée… Elle avait ses « fiches », Madame Hervée, allant jusqu’à exposer le cadre professionnel de la maman de Monsieur le Premier Ministre, en forme d’avertissement. Bien d’autres formules plus que familières ont jalonné ses propos toute la soirée. La familiarité s’est aussi jointe à la rudesse des consignes adressées au public (Dégagez ! Dégagez !). Comment alors reprocher aux jeunes le manque de respect parfois affiché vis-à-vis de l’autorité ?
Tout ceci a pu déstabiliser, faire sourire, ou interroger et même offusquer un public bon enfant venu assister à ce qui devait être un beau spectacle. Pour les nombreux spectateurs, le questionnement concernait également le contenu de la manifestation. Celle-ci promettait une exposition, certes décalée, mais représentative des atouts et richesses de notre Pays de Montbéliard. Les avis sont partagés concernant l’angle choisi, mais l’absence technique en termes d’écrans permettant à tous de partager un minimum d’interventions « symboliques » fut criant. De très nombreuses personnes n’ont pas vu grand-chose… Heureusement, sans pluie ni vent, le feu d’artifice a constitué un partage général, sur l’hymne créé pour cette année Capitale. Sans occulter le sujet du budget consacré (200 000 €), la satisfaction n’était pas au rendez-vous. C’est même la frustration et le dépit qui orientaient certains commentaires.
A la place de la fierté qui s’expose sur tous les supports de communication, c’est, à minima, la remise en cause de la méthode qu’il faut mettre à plat. Depuis janvier 2023 PMA se savait lauréat de CFC pour l’année 2024. Entre les atermoiements du recrutement et du départ d’un commissaire artistique extérieur, puis la nomination d’un commissariat artistique confié à un triumvirat local, le temps a passé… sans apporter de réponses à ce que devait être le contenu attendu malgré les propositions de bon nombre d’artistes et d’acteurs locaux de la culture. Peut-être fait-on trop confiance aux vieilles méthodes pour penser pouvoir se passer des compétences extérieures… Il faut rappeler que l’exécutif de PMA a pris l’habitude de se passer de la représentation de 30% des membres de son assemblée, éloignant quelques précieuses compétences des actions de décisions… Non, vraiment pas de raison d’être fiers« .
