Marielle Ballay, Maire d’Etouvans, démissionne

Marielle Ballay, Maire d’Etouvans, a adressée une lettre ouverte aux habitants de la commune, informant de sa démission :

« Chères Etouvannes, Chers Etouvans,

Une fois n’est pas coutume, c’est à titre personnel que je m’exprime, en choisissant la page de notre commune comme canal de communication, car c’est à vous seuls et à personnes d’autres que je souhaite m’adresser. J’ai toujours considéré que ma première mission d’élue réside à vous devoir honnêteté et transparence, n’en déplaise aux journalistes de la presse locale (NDLR : *), complices de mes détracteurs, notamment ceux qui en ont fait leur métier tout en se pensant surpuissants.

Tout d’abord, je vous informe officiellement avoir présenté ma démission de mon rôle de Maire de la commune et membre du conseil municipal, avec effet dès réception du courrier recommandé de l’acceptation de celle-ci par Monsieur le Préfet du Doubs. Il m’est important de vous attester que cette dernière n’a absolument rien à voir avec la plainte déposée (notre info « Nicolas Pacquot : « Détournement de courriers en Mairie d’Étouvans »« ), comme vous le prouvera la chronologie des faits précisée ci-dessous et les preuves en annexes, puisque dans ma politique, rien n’est secret.

En date du 15 novembre, 74 pages de courriels harceleurs circulent entre les adjoints et mon prédécesseur toujours membre actuel du conseil municipal. Le 16 novembre, devant tant d’acharnement et de violences, je décide d’envoyer l’ensemble du dossier en sous-préfecture et demande audience auprès de la Sous-Préfète. Ma décision de démissionner est prise.

Le 21 novembre, j’obtiens un entretien avec la Sous-Préfète programmé le 1er décembre. Ma décision de démissionner est prise, ma lettre est rédigée, mon acte de sortie est agendé.

Le 27 novembre, en mairie, je découvre un courrier fermé à l’attention de Monsieur le Député Nicolas Pacquot. J’informe oralement la secrétaire de mairie que nous ne sommes pas la boîte aux lettres de Monsieur Pacquot et me dirige vers mon bureau. Entre le 27 novembre et le 1er décembre, Monsieur le Député Nicolas Pacquot prend connaissance de ma réaction, obligatoirement informée par notre secrétaire de mairie puisque seules elle et moi étions physiquement présentes au moment des faits dans le bureau. Il porte plainte pour détournement et suppression de son courrier en mairie d’Étouvans pour les faits s’étant déroulés le 27 novembre (notre info « Nicolas Pacquot : « Détournement de courriers en Mairie d’Étouvans »« ). Je n’ai pas connaissance de cette plainte à ce moment-là.

Le 1er décembre, la Sous-Préfète me reçoit et parcourt en détail le dossier des agissements du conseil municipal. Elle me conseille de porter plainte pour harcèlement, mais je refuse de rentrer dans cette démarche judiciaire. Je n’ai toujours pas connaissance de la plainte. Ma décision déjà prise de démissionner est confortée.

Le 1er décembre toujours, je suis contactée par la gendarmerie, m’informant d’une plainte au sujet de la mairie et du besoin de m’entendre sans connaitre son objet. Rendez-vous est pris le 4 décembre à 12h00.

Le 4 décembre, je me déplace en sous-préfecture et remets officiellement ma démission. Le 4 décembre toujours, je me rends également en gendarmerie, découvre la plainte et son motif, je témoigne librement. N’ayant voulu judiciariser la chaotique situation politique de notre village jusqu’alors, je réfléchis tout de même à déposer plainte pour dénonciations calomnieuses à l’encontre de la secrétaire de mairie et m’en réserve encore le droit à ce jour. L’enquête est effectivement en cours et une autre sera potentiellement aussi en cours dans un futur proche.

Le 5 décembre, Monsieur le Préfet ayant pris connaissance de ma démission me téléphone à 14h00 et me demande confirmation orale de mes écrits, ce que je fais. Aussi peu surprenant que ça ne puisse le paraitre, 2h00 plus tard, à 16h00, un journaliste de la presse locale (NDLR : *) me demande confirmation de ma démission par téléphone. A préciser fermement qu’à ce moment précis, seuls des représentants de l’Etat étaient alors informés de ma démission.

Encore moins surprenant que ça ne puisse plus le paraitre, mon prédécesseur publie sur son compte officiel Facebook un communiqué de presse annonçant publiquement sa plainte contre la mairie d’Etouvans (notre info « Nicolas Pacquot : « Détournement de courriers en Mairie d’Étouvans »« ), celle-là même où est née sa carrière politique.

Nous voilà enfin en ce jour du 6 décembre, où je décide de porter à votre connaissance des vérités que vous ne lirez certainement pas dans la presse locale (NDLR : *), ni dans un communiqué de presse officiel d’un membre de l’Assemblée Nationale.

C’est donc bel et bien en raison du harcèlement subi depuis plusieurs mois, que j’ai décidé de me retirer de la vie politique de notre aimé village, malgré les dires des membres opposants du conseil municipal d’avancer constructivement au sortir des élections de juin dernier.

Je m’engage personnellement à remettre l’entièreté des dossiers en cours à mes imposés et aussi manipulés adjoints, pour le bien du village et de ses habitants.

Cette communication réfléchie et rendue publique n’est motivée que par mon devoir d’honnêteté et de transparence envers vous, afin de vous aider à comprendre à qui, nous, concitoyens d’Etouvans, aurons encore à faire dans les semaines, mois, et années à venir. Je n’en ferais jamais une affaire personnelle, comme jamais je n’ai été intéressée par la lumière d’un siège à PMA, et encore moins par un aussi confortable que très coûteux siège à l’Assemble Nationale. L’important, c’est notre village et ça n’a toujours été que ça.

Il y a 30 ans, je résidais déjà à Etouvans. Dans 30 ans je résiderai toujours à Etouvans. Le temps nous dira si mes opposants seront encore nos voisins d’ici-là…

Avec le cœur lourd et la plume légère, afin d’avoir désormais le cour aussi léger que la plume. Excellentes fêtes de fin d’année à vous et vos proches.

Madame le Maire, Marielle Ballay« .

*NDLR, Note De La Rédaction : ToutMontbeliard.com précise qu’il n’est nullement concerné par les termes de « presse locale » cités dans cette lettre ouverte, n’ayant jamais contacté Madame Marielle Ballay et n’ayant jamais été contacté de sa part.