Bienvenue dans l’univers dépouillé et raffiné de Rosemary Standley et Dom La Nena qui revisitent des mélodies et des textes chers à leurs yeux, empruntés à Purcell, Leonard Cohen, Pink Floyd, Dylan ou Fairuz. On connaît l’une pour être la voix céleste de Moriarty : Rosemary Standley, chanteuse franco-améri- caine, excelle dans les répertoires folk, mais ce qui la caractérise, c’est sa soif de sortir des sentiers battus et d’expérimenter entre musique pop et musiques dites savantes. On a ainsi pu l’entendre aux côtés de la chef d’orchestre Laurence Equilbey, du metteur en scène Marc Lainé ou dans Love I obey où elle explore le répertoire baroque. L’autre, Dom La Nena, est violoncelliste et vocaliste, c’est une artiste vagabonde (née à Porte Alegre, son cœur balance entre Europe et Amérique du Sud) qui aime aussi les chemins de traverse et la liberté de création. Elle a accompagné en tournée Jeanne Moreau, Étienne Daho ou Piers Faccini et a été accla- mée pour ses deux premiers albums (Ela en 2013 et Soyo en 2015). On avait découvert l’alchimie de ce duo sur un fil avec le délicat Birds on a Wire sorti en 2014, première collection fantasque et gourmande de reprises éclectiques mêlant mélodies baroques, world, folk et rock à des textes en anglais, espagnol, français et arabe. S’y croisaient pèle mêle Monteverdi, Tom Waits, Violetta Para, John Lennon et bien sûr Leonard Cohen. Suite de l’aventure pour les deux musiciennes aux caractères bien trempés qui reviennent, en 2018, avec un nouveau songbook tout aussi inspiré et émouvant et des reprises de Pink Floyd (Wish you were here), Bob Dylan, Gilberto Gil ou Nazaré Pereira. Belle invitation au voyage.
Rosemary Standley et Dom La Nena, Birds on a Wire, au Théâtre de Montbéliard, mardi 5 février 2019 à 20h.
infos > www.magranit.org
