Rugby, Fédérale 3 : l’EMBAR évite le piège (Pont-à-Mousson 16-22 EMBAR)

Rugby, Fédérale 3 : Pont-à-Mousson 15-22 EMBAR, ce dimanche 25 novembre 2018. Pour Pont-à-Mousson : 5 pénalités de Meurgue (16’, 38’, 43’, 46’, 62’) ; pour l’EMBAR : 1 essai de Grassely (67’), 1 transformation et 5 pénalités de Vincent (3’, 6’, 20’, 40’, 51’).

A ceux qui aborderont le déplacement à Pont-à-Mousson comme une formalité, les coéquipiers de Thomas Vincent souhaitent bonne chance, et bon courage ! Quant à eux ils sont tout heureux de s’être sorti du piège tendu par cette équipe vaillante et sans complexe, à laquelle il manque juste un peu de puissance devant pour « faire la maille » dans ce championnat. Ils l’emportent donc au terme d’un match serré, dominé par les défenses, et dans lequel ils ont simplement été plus efficaces dans l’exploitation des erreurs adverses. Et pourtant, tout avait bien commencé : Sereins, bien organisés en attaque comme en défense, ils avaient eu le bon goût de valider tous leur temps forts par la botte de Vincent (3’, 6’, 20’), et semblaient maîtres du match à l’approche de la demi-heure de jeu (3-9). Insensiblement toutefois, on sentait que les locaux retrouvaient des couleurs. Profitant des maladresses et des mauvais choix de plus en plus fréquents des rouge et bleu, et malgré une obstination stérile à tenter de passer en force sur des ballons portés, ils maintenaient de plus en plus fréquemment leurs adversaires dans leur camp. Ils revenaient ainsi à 3 points de leurs hôtes par une nouvelle pénalité de Meurgue, et même si Vincent ramenait l’écart à 6 points sur la sirène, on se disait du coté des nord comtois que la mauvaise surprise n’était pas loin. Le moins qu’on puisse dire est que l’entame de la seconde période n’estompait pas ce sombre pressentiment. En 6’ et 2 coups de pied de Meurgue, qui avait enfin renoncé à trouver des pénaltouches, l’avance de l’EMBAR avait fondu. Le match basculait alors dans une autre dimension. Encouragés par cette réussite, les locaux mettaient de plus en plus de pression sur des ententistes qui avaient de plus en plus de mal à enchaîner les temps de jeu, et ne trouvaient plus les solutions pour s’installer durablement dans le camp adverse. Le navire EMBAR tanguait, mais ne sombrait pas. Vincent le maintenait à flot sur une nouvelle pénalité, avant que Meurgue ne permette à ses couleurs de recoller (15-15, 62’). C’est alors que le match basculait, comme il se devait, sur une erreur défensive. C’est Meurgue, pourtant excellent hier, qui la commettait à la 62’ minute, une balle reçue sous pression dans ses 22, une « saucisse » à faible portée en guise de dégagement… et le train de l’EMBAR pouvait se lancer, enfin. Une réception et une percussion de Krso d’abord, puis une fixation sous les poteaux de Gressier, et enfin une ouverture sur Champomier qui passe les bras et sert Grassely lancé dans l’intervalle… les 7 points ainsi obtenus ressemblaient bien, dans un contexte aussi serré, à un coup de grâce. La suite allait le confirmer. Usés par un match intense, les locaux ne parviendront plus à remettre la main sur le ballon après ce coup du sort. Bien en place toute la partie, la défense de l’EMBAR n’allait pas craquer si près du bol de sangria… D’autant qu’elle n’était plus beaucoup sollicitée. La fin de match était en effet favorable à l’EMBAR, qui trouvait enfin les espaces dans la ligne qu’elle cherchait en vain depuis une heure. Elle ne profitait pourtant pas des 2 grosses occasions d’essai qui s’offraient à elle en fin de match, ni des deux coups de pieds tentés par Vincent et Jeannin… Pourtant ils auraient eu le mérite d’épargner le cœur de leur supporters.

(texte EMBAR)