Frédéric Barbier, Député de la 4ème Circonscription du Doubs, s’exprime sur Peugeot Scooters Mandeure :
« C’est accompagné de ma suppléante Martine Voidey, Conseillère départementale, que nous nous sommes rendus aux côtés des salariés de Peugeot Scooters, ce vendredi 6 juillet 2018 dès 6h30 pour les rencontrer à leur prise de travail et l’après-midi, lors de la manifestation initiée par les organisations syndicales, devant les bureaux du siège de la société. A l’issue de nos nombreux échanges avec les salariés et leurs représentants, les mêmes constats s’imposent : l’entreprise est plus que jamais en danger ; les suppressions d’emplois ne présagent rien de bon pour l’avenir ; une nouvelle fois, c’est la nébuleuse qui prédomine.
On aurait aimé que les annonces d’une nouvelle stratégie industrielle avec un plan de 47 millions d’investissement sur 3 ans et le lancement de 7 nouveaux produits d’ici 2020, dont des scooters haut de gamme, des véhicules électriques et le retour de la moto, augurent des jours meilleurs, mais les nombreuses promesses du passé, non tenues, et la suppression confirmée de 90 postes ont eu raison de notre optimisme et de notre confiance. Nous ne voulons plus nous laisser bercer d’illusions. A présent, nous jugerons sur pièce. Pour l’instant, on reste sur une note négative. Il est essentiel de savoir, très rapidement, combien sur les 47 millions d’investissement seront destinés à l’outil industriel de Mandeure.
En tant que député, comme par le passé, je continuerai dans les mois et les années à venir à accompagner les salariés et j’agirai dans le cadre de mes fonctions, sans ingérence, pour tenter de faire respecter les gages de la direction et pour que les deux actionnaires Mahindra et PSA prennent leurs responsabilités. Dès aujourd’hui, j’userai de mon droit d’alerte auprès du Préfet et du gouvernement pour que soit organisée, dans les plus brefs délais, une réunion, regroupant tous les acteurs de ce dossier, afin que les engagements soient inscrits par écrit dans le marbre. Toutefois, devant la gravité de la situation, il convient de ne rentrer dans aucune polémique, ce ne peut devenir un enjeu politicien, d’autant que les difficultés et les plans sociaux successifs qui ont amené l’entreprise de 1500 à environ 400 employés ne datent pas de cette dernière année.
Les salariés doivent pouvoir compter sur le soutien sans faille des organisations syndicales, des habitants du Pays de Montbéliard, et de l’ensemble des politiques. L’absolue nécessité : c’est l’unité totale. Un pour tous et tous pour Peugeot Scooters !« .
