Bar des sciences Montbéliard : plus de sécurité pour moins de liberté, comment préserver l’Etat de droit ?

Le Bar des sciences est une initiative qui permet de parler de sciences en favorisant la rencontre entre le chercheur, le citoyen, l’industriel, le militant. Un bar des sciences n’est pas une conférence mais un dialogue décomplexé, un débat libre et respectueux, un temps durant lequel chacun peut exprimer ses certitudes, ses interrogations, ses craintes, ses espoirs, ses colères… Toute pensée est légitime, tout point de vue est intéressant dans le respect mutuel.

Le prochain Bar des sciences aura lieu le mardi 31 janvier 2017 à 20h à l’Hôtel Bristol de Montbéliard, avec pour thème « plus de sécurité pour moins de liberté, comment préserver l’Etat de droit ? », avec Philippe Bilger, magistrat, avocat général, écrivain et blogueur.

Durant sa vie professionnelle, notamment à la cour d’assises de Paris, Philippe Bilger a affronté et aussi tenté de comprendre les criminels. Face à la montée d’une délinquance de plus en plus juvénile, il ne supporte plus « la mansuétude perverse, les explications sociologiques hypocrites, la culpabilisation des élites ». Et puis arrivent ces attaques terroristes sans précédent. Les massacres « classiques » laissaient au moins l’espoir technique de leur prévention possible. Avec la multiplication des attentats suicides et individuels les cartes sont brouillées. Les Français alors, réclament plus de sécurité au prix de sacrifier leur liberté. Certaines voix sont prêtes à mettre à mal l’Etat de droit. Chacun pense sa solution pendant que les dirigeants politiques offrent un triste tableau. A ceux-là Philippe Bilger s’adresse : « S’il est une période qui justifierait l’intelligence collective et l’union nationale, c’est bien celle d’aujourd’hui. Pour ne pas intenter de faux procès à d’autres pays. Pour combattre sans faiblesse ni dispute en faveur du nôtre. Ne répétons pas à tout bout de champ que le terrorisme sera vaincu car cet enthousiasme, trop souvent démenti, devient à la longue plus déprimant que créateur. Mais gagnons et après il sera toujours temps de le dire« .