Çà et là, des tambours, quelques pièces de monnaie et une chaussure trônant sur le plancher. Il y a ce corps nerveux à la gestuelle frappante qui envahit l’espace, sublimé par les musiciens qui l’accompagnent. Véritable OVNI, le danseur ose tout : se jeter à corps perdu dans des « bulerías » et « tangos » qu’il réinvente sans cesse, danser en robe flamenca ou la taille sanglée dans un corset. Qu’il brise le geste, caresse les airs, qu’il marche ou ondule, Galván semble invariablement possédé. Ce génie du flamenco moderne est une incroyable machine et son corps un instrument de musique. Au fil de ce chef d’œuvre irrésistible, il préfère l’inspiration des passes de foot ou des films de Kubrick plutôt que celle de l’académie. « Peut-être que l’ordre des syllabes a changé mais ça reste du flamenco ». Le public, subjugué, ne peut que succomber.
Israel Galván à la MAL de Sochaux le mardi 24 janvier 2017 à 20h.
infos > www.mascenenationale.com
