145ème anniversaire de la Bataille de la Lizaine à Bethoncourt

En juillet 1870, la France (du Second Empire), déclare la guerre à la Prusse. L’armée française mal préparée et surtout mal commandée, subit une défaite cuisante devant Metz puis à Sedan. Le 2
septembre, l’empereur Napoléon Ill se rend aux Allemands, mais la lutte continue sous l’autorité du gouvernement provisoire de la République. Paris est encerclé, mais Gambetta stimule et réorganise l’armée en province. La bataille de la « Lisaine » (Lizaine aujourd’hui) est l’un des derniers grands combats de cette guerre. « L’armée de l’Est », commandée par le général Bourbaki, a pour mission de couper les lignes de communication des Prussiens par les Vosges et en même temps, de délivrer les assiégés de Belfort. C’est une armée « improvisée » qui arrive de Bourges, par Chalon sur-Saône, Dole et Besançon. « L’armée Bourbaki » (140.000 hommes), après avoir débarquée le gros de ses troupes à Clerval, livre ses premiers combats autour de Villersexel. Le XIVe corps d’armée prussien commandé par le Général de Werder, rompt la bataille ; il se retire et vient rejoindre les troupes qui font le siège de Belfort. Le corps de Werder s’organise et prend position en avant de Belfort, sur la rive gauche de la « Lisaine » – la rivière est gelée – les Prussiens en soulèvent la glace pour lui redonner sa valeur défensive ; les ponts sont détruits… Montbéliard, Bethoncourt, Héricourt, Chenebier, Frahier, sont puissamment défendus. De Villersexel, l’armée française parvient deux jours plus tard, face au cours d’eau (14 janvier 1871). Par un froid extrêmement sévère et un terrain très enneigé, la bataille de la « Lisaine » commence. D’intensifs combats se déroulent pendant 3 jours, mais en dépit de la bravoure de nos soldats, les Prussiens tiennent de main ferme leurs positions. Le général Bourbaki n’ayant obtenu aucune percée décisive, décide alors d’entreprendre la retraite de ses troupes. Celle-ci commence le 18 en direction de Besançon, mais poursuivie par l’ennemi, l’armée française est contrainte de dévier sa marche sur Pontarlier. C’est alors qu’elle se trouve prise au piège devant la frontière helvétique… L’armée, désemparée après 12 jours d’une marche épuisante, négocie son internement. Désarmée, « l’armée Bourbaki » commence son passage en Suisse, le 1er février 1871…

Le samedi 16 et dimanche 17 janvier 2016, Bethoncourt va célébrer ce 145ème anniversaire par des expositions, des ateliers à thèmes, ainsi qu’une reconstitution le samedi à 17h30 avec un spectacle son et lumière et des figurants de l’association des Arquebusiers de l’Est et une association Allemande « Die Dreissiger ».