
Matthieu Bloch, Député UDR de la 3ème circonscription du Doubs, a posé une question écrite au Gouvernement à Bruno Retailleau, Ministre de l’Intérieur :
« Monsieur le Député Matthieu Bloch interpelle Monsieur le Ministre de l’Intérieur au sujet de la recrudescence préoccupante du narcotrafic dans le Pays de Montbéliard et, plus largement, dans le Nord-Franche-Comté.
Ce fléau, qui gangrène le territoire depuis plusieurs années, prend une ampleur alarmante, comme en témoignent les données récentes : en l’espace d’un an, le nombre de procédures judiciaires ouvertes pour trafic a crû de 60 %, tandis que les contraventions pour consommation ont progressé de 127 %. Certains quartiers, à l’instar de la Petite Hollande à Montbéliard, des Buis à Valentigney, des Champs Montants à Audincourt ou encore de la Place Cuvier à Bethoncourt, sont devenus des foyers de ce commerce illicite, instaurant un climat de peur et de silence parmi leurs habitants. L’omerta y règne, contraignant nombre de riverains à taire leur inquiétude, de crainte de représailles.
Plusieurs témoignages indiquent que ces trafics s’organisent autour de réseaux structurés, qui recrutent de jeunes habitants afin d’assurer l’écoulement des substances prohibées. En outre, le phénomène ne se cantonne plus aux centres urbains : il s’étend désormais aux communes de moindre envergure, où les trafiquants semblent rechercher davantage de discrétion. Ainsi, à Bethoncourt, trois dealers ont été interpellés en mars dernier. Certains élus locaux, à l’image de Monsieur le Maire de cette commune, alertent sur les facteurs socio-économiques qui favorisent l’essor de ces réseaux, notamment la précarité et la fragilité de certains foyers monoparentaux, qui rendent les jeunes particulièrement vulnérables aux tentations d’un gain facile.
Face à cette situation préoccupante, Monsieur le Député Matthieu Bloch souhaite connaître les mesures, en complément de la future loi relative à la lutte contre le narcotrafic, que le Gouvernement entend mettre en œuvre afin d’intensifier la lutte contre ces réseaux criminels et d’assurer une protection renforcée aux habitants des quartiers touchés. Un renforcement des effectifs policiers est-il envisagé sur ces territoires ? Des dispositifs spécifiques seront-ils déployés pour briser l’omerta et accompagner les populations les plus exposées à ce fléau« .