Frédéric Barbier : « oui à une conférence sociale et des rencontres décentralisées »

Frédéric Barbier, Député de la 4ème Circonscription du Doubs (photo Facebook "Frédéric Barbier")

Frédéric Barbier, Député de la 4ème Circonscription du Doubs, s’exprime :

« Démarrée le samedi 17 novembre 2018, la mobilisation des gilets jaunes rassemble les colères, insatisfactions et impatiences de nombre de Français qui doivent veiller à chaque dépense, au premier rang desquels les carburants représentent un coût important. Le mouvement et les blocages se poursuivent donc alors que le gouvernement cherche une issue au conflit. « C’est dans le dialogue qu’on peut en sortir » a annoncé ce mardi 20 novembre 2018 le Président de la République en reconnaissant que le malaise est profond et dépasse largement le cadre de la fiscalité écologique. Je souscris aux demandes pertinentes de nombreuses voix, dont Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, mais aussi François Bayrou qui suggèrent d’organiser une grande conférence sociale. C’est une idée à étudier afin de donner la parole aux collectivités, aux élus locaux, aux associations, aux partenaires sociaux ainsi qu’aux citoyens, sur le modèle social que nous voulons bâtir pour le XXIe siècle. Je rappelle que les députés ont été élus avec la responsabilité de réformer le pays, mais aussi de protéger la population en rendant les politiques publiques plus égalitaires. Il est indispensable de retisser du lien sur tous les territoires avec nos compatriotes. La mise en œuvre de l’État des politiques publiques ignore trop souvent la spécificité du terrain sur lequel elles produisent des effets, générant ainsi un sentiment d’inégalités. Le mouvement des gilets jaunes exprime cette colère et ce mécontentement face à une application trop centralisée des politiques publiques. Je suis favorable à une refonte de la politique sociale et environnementale par une évaluation permanente des politiques publiques. Cette évaluation serait possible grâce à des conférences participatives et citoyennes régulières organisant la concertation de manière décentralisée, au plus près des préoccupations de chaque territoire. Ces instances de dialogue et de débat auraient pour objectif de dynamiser les politiques publiques et de les rendre plus accessibles et adaptées aux citoyens et aux collectivités. La majorité a été élue pour réformer le pays. Cette réforme se fera par le dialogue et sur le terrain« .