Décès par arme à feu à Autechaux-Roide : une enquête criminelle ouverte

Photo d'illustration (photo Adobe Stock / redtiger9)

Une enquête de nature criminelle a été ouverte après la découverte du corps d’un homme dans la nuit du samedi 20 décembre 2025 au dimanche 21 décembre 2025 sur la commune d’Autechaux-Roide, dans le Pays de Montbéliard. L’information a été confirmée par Paul-Édouard Lallois, Procureur de la République de Montbéliard, qui a détaillé les premiers éléments connus de ce dossier encore en cours d’investigations.

Les circonstances de la découverte

« Nous avons ouvert une enquête de nature criminelle à la suite de la constatation d’un décès survenu cette nuit sur la commune d’Autechaux-Roide« , indique le Procureur. La victime est un homme né en 1986 à Audincourt, « qui a des origines sur le Pays de Montbéliard« . Ses parents résident à Valentigney. Il était dernièrement domicilié en Saône-et-Loire, où il travaillait. Le mis en cause est un homme né en 1981, également originaire du pays de Montbéliard, habitant Autechaux-Roide. Les deux hommes étaient amis et s’étaient retrouvés pour le week-end, la victime étant venue passer quelques jours au domicile de son ami.

Une soirée fortement alcoolisée

Selon les premiers éléments de l’enquête, « les deux amis ont passé une partie de la soirée du vendredi à s’alcooliser » puis se sont de nouveau retrouvés le samedi. Ils auraient consommé « manifestement de l’alcool à l’extérieur« , avant de revenir au domicile du mis en cause, « dans des circonstances qui restent à éclaircir« . La consommation d’alcool est, selon le Procureur, « avérée à la fois par la présence de bouteilles d’alcool, de verres contenant encore de l’alcool lorsque les gendarmes sont arrivés sur place« . Il ajoute que « le constat de ce que le mis en cause était effectivement très alcoolisé lorsque les pompiers puis les services de gendarmerie sont arrivés sur les lieux est assez évident« .

Le mis en cause aurait refusé de se soumettre à un dépistage de l’alcoolémie. « Il a fallu attendre la mi-journée qu’il ait fini de décuver pour qu’il puisse être entendu en fin d’après-midi de ce dimanche« , précise Paul-Édouard Lallois.

Une arme retrouvée sur place

Les pompiers ont été les premiers appelés, alertés par la mère du mis en cause, qui habite le logement voisin. Vers 3h00 du matin, son fils serait venu lui indiquer « que son copain était mort dans des circonstances semble-t-il accidentelles« , selon ses premières déclarations. À leur arrivée, les gendarmes ont découvert le corps de la victime « dans une mare de sang« , présentant « manifestement une blessure par balle au niveau d’une tempe avec un orifice sortant de l’autre côté de la tête, derrière l’oreille« . Une arme de poing a également été retrouvée sur les lieux, «un revolver Magnum 357 posé sur la table dans la salle principale où les faits sont semble-t-il survenus.

Le Procureur souligne qu’il est pour l’instant assez difficile d’analyser les déclarations du mis en cause, faites alors qu’il était sous l’emprise de l’alcool. Celui-ci aurait évoqué « à l’issue de cette soirée alcoolisée, un possible jeu avec cette arme qu’il détenait à son domicile« . L’arme est de catégorie B et le mis en cause « ne dispose d’aucune autorisation de détention d’une arme à feu« . Des investigations sont en cours pour déterminer dans quelles circonstances il a pu l’acquérir.

Autopsie et poursuite des investigations

L’enquête a été confiée à la brigade de recherches de Montbéliard. « J’ai ordonné une autopsie ce dimanche. Elle sera réalisée ce lundi après-midi à l’Institut médico-légal de Besançon« , indique le procureur. La garde à vue du mis en cause a été prolongée. « Elle se terminera dans la nuit de lundi à mardi et j’envisagerai naturellement l’ouverture d’une information judiciaire mardi matin« , précise Paul-Édouard Lallois. À ce stade, « l’infraction, pour l’instant, n’est pas encore déterminée« .

Des prélèvements ont été effectués sur les mains du mis en cause ainsi que sur les mains de la victime afin de rechercher la présence de résidus de tir. Ces éléments devront permettre de confirmer les circonstances du tir. Selon les premiers constats, « il semblerait que le tir soit la conséquence d’une action exercée par le mis en cause avec cette arme« , dans des circonstances qu’il décrit comme « possiblement accidentelles« .

Les conclusions définitives dépendront des résultats de l’autopsie et des investigations techniques menées par les techniciens en investigation criminelle du groupement de gendarmerie du Doubs.

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