Un recul continu des 18-29 ans en Bourgogne-Franche-Comté

Photo d'illustration (photo Adobe Stock / ArLawKa)

Selon l’Insee, la Bourgogne-Franche-Comté comptait 348 300 jeunes adultes âgés de 18 à 29 ans en 2022, ce qui représente 12,4 % de la population régionale, contre 13,8 % au niveau national. Sur les 40 dernières années, leur nombre a diminué de 28 %, une tendance qui s’explique à la fois par un recul de la natalité et par la mobilité des jeunes qui quittent la région pour leurs études ou pour des opportunités professionnelles.

Chaque année, près de 1 600 jeunes de cette tranche d’âge quittent la région sans être remplacés, ce phénomène étant particulièrement marqué à l’entrée dans l’enseignement supérieur. Un quart des néo-bacheliers poursuivant des études le font hors de Bourgogne-Franche-Comté — notamment vers des pôles universitaires ou grandes écoles situés à Lyon, Paris ou Strasbourg.

Parmi les 18-29 ans, 68 200 personnes ne sont ni en emploi ni en études. Près d’un jeune sur cinq ne possède que le brevet des collèges comme plus haut diplôme, ce qui peut constituer un frein à l’accès à certains emplois.

Sur le plan du logement, l’entrée dans l’indépendance progresse avec l’âge : 64 % des 18 ans vivent encore chez leurs parents, tandis que 86 % des 29 ans ont un logement indépendant. Cependant, 10 % des 29 ans demeurent encore chez leurs parents, un taux en légère hausse en 11 ans.

En milieu rural : des services plus éloignés pour les jeunes

L’étude souligne que les jeunes adultes résidant en zones rurales ou à habitat très dispersé font face à des temps d’accès beaucoup plus importants aux services essentiels. En moyenne, les équipements du « panier Jeunes » (agences France Travail, centres de formation, gynécologues, transports, équipements sportifs, etc.) sont accessibles en 10 minutes en voiture pour un jeune. Cependant, dans les zones rurales très dispersées, ce temps moyen atteint 24 minutes pour les jeunes qui y habitent. À l’inverse, les seniors des mêmes zones rurales disposent d’un accès moyen beaucoup plus rapide à leurs équipements (14 minutes en moyenne). Autrement dit, plus on s’éloigne des centres urbains, plus l’accès aux services pour les jeunes devient difficile — un inconvénient démographique et social à prendre en compte dans les politiques territoriales.

Quelques enjeux pour le territoire montbéliardais

Même si l’étude portait sur l’ensemble de la région Bourgogne-Franche-Comté, plusieurs constats peuvent être transposés ou inspirer des réflexions localement dans l’aire montbéliardaise. Attirer et retenir les jeunes est un défi majeur : il faut offrir des opportunités d’études, d’emploi qualifié et d’animation. Dans les communes rurales périphériques du Pays de Montbéliard, renforcer l’accessibilité — transport, services de proximité, infrastructures numériques — peut aider à limiter les inégalités territoriales. La facilitation de l’accès aux services (formation, mobilité, santé, culture) pour les jeunes doit être inscrite dans les politiques locales de développement durable.

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