Martial Bourquin, Maire d’Audincourt, réagit à « Géraldine Grangier : « Narcotrafic dans le Pays de Montbéliard , la gauche responsable, le RN agit » » :
« Remettons l’église au milieu du village : la loi que vous brandissez comme une victoire n’est pas la vôtre. Elle vient d’une proposition transpartisane déposée au Sénat par Étienne Blanc (LR) et Jérôme Durain (PS) : « Sortir la France du piège du narcotrafic ». Voilà les faits, seulement les faits.
Votre communiqué est un modèle d’hypocrisie. Vous accusez la gauche d’avoir déserté le champ de la sécurité. Et en même temps, vous vous réclamez d’une loi qu’elle a pensée, portée et rédigée. Cette contradiction résume votre méthode populiste : travestir l’histoire, instrumentaliser l’insécurité et maquiller la réalité pour masquer votre vide abyssal.
Oui, j’ai organisé une conférence sur le narcotrafic avec le Préfet et le Procureur. Ce combat exige sérieux, coopération et prévention. Les Audincourtois le savent : il n’existe pas de recette miracle. Hénin-Beaumont, Fréjus, Perpignan — trois villes dirigées par le RN — subissent elles aussi les ravages du narcotrafic : extorsions, coups de couteau, tentatives de meurtre sont leur quotidien. À Perpignan, le maire RN Louis Aliot reconnaît même que certains quartiers sont livrés aux gangs : « l’ordre est tenu par des trafiquants ». Les habitants y vivent sous la loi des caïds, avec peur et sentiment d’abandon.
Le message est clair : le narcotrafic frappe partout. Peu importe l’étiquette politique. Vos postures n’ont jamais protégé personne. Jamais ! À Audincourt, la différence est nette : nous, nous n’abandonnons pas nos habitants aux narcotrafiquants. Nous disons la réalité du narcotrafic. Nous expliquons notre action avec l’État, la justice et la police.
Nous faisons confiance à la République. Oui, Madame Grangier, vous avez voté cette loi. C’est le minimum syndical. Mais ayez la décence de ne pas vous approprier la création d’un parquet anticriminalité, le gel des avoirs des financiers du narcotrafic ou l’ouverture d’une prison dédiée à la criminalité organisée.
La sécurité des Audincourtois mérite mieux que vos caricatures. Elle exige sérieux, constance, responsabilité. Ce sont ces qualités que Jérôme Durain et Étienne Blanc ont mises dans la loi, là où vous ne faites que gesticuler. Alors, un conseil : rendez à César ce qui est à César… et à Jérôme Durain, Président de région, ce qui lui revient« .

