Depuis le 1er juillet 2025, l’interdiction de fumer s’étend à de nouveaux espaces extérieurs fréquentés par les jeunes. Cette mesure vise à limiter leur exposition à la fumée de tabac, dont les effets nocifs sur la santé sont largement démontrés. Un enjeu important, alors que neuf fumeurs sur dix commencent avant l’âge de 18 ans.
L’interdiction de fumer, déjà en vigueur dans les établissements scolaires, les lieux de travail fermés et couverts ou encore les transports en commun, concerne désormais plusieurs espaces publics extérieurs. Elle s’applique notamment dans les parcs et jardins publics, les plages bordant des eaux de baignade, les abribus et zones couvertes d’attente des voyageurs, les abords des écoles, collèges, lycées et autres lieux accueillant des mineurs, ainsi que les espaces ouverts et abords des bibliothèques, piscines, stades et installations sportives. Ces interdictions visent à dénormaliser le tabac et à réduire son attractivité auprès des jeunes.
Concernant la conduite, fumer en voiture reste autorisé si tous les occupants sont majeurs. En présence d’un mineur, cela est interdit et passible d’une amende, généralement de 135 euros. Le conducteur peut également être sanctionné si fumer compromet sa capacité à conduire en toute sécurité.
Allumer une cigarette libère près de 7 000 substances chimiques, dont environ 70 sont reconnues comme cancérigènes. Parmi elles figurent notamment les goudrons, le monoxyde de carbone, les oxydes d’azote, l’ammoniac, les composés organiques volatils, les métaux lourds et la nicotine. La fumée émise par la cigarette allumée, appelée fumée secondaire, est encore plus toxique que celle inhalée directement, ce qui rend le tabagisme passif particulièrement nocif.
Le tabac reste la première cause de mortalité évitable en France, responsable de 75 000 décès chaque année. Chez les jeunes de 17 ans, plus d’un sur six fume quotidiennement. L’exposition à la fumée provoque divers troubles tels que maux de tête, nausées, toux, irritations, maladies cardiovasculaires et cancers. Le tabagisme passif augmente également les risques d’asthme, d’infections respiratoires et de maladies cardiovasculaires. Chez l’enfant, les effets sont particulièrement graves, avec un risque accru de mort subite du nourrisson, d’otites, de bronchites et de complications pendant la grossesse. Le Ministère de la Santé estime que le tabagisme passif cause entre 3 000 et 5 000 décès par an en France.
La généralisation des espaces sans tabac s’accompagne d’autres mesures de prévention, dont la réduction du taux de nicotine autorisé dans les produits du tabac et du vapotage, ainsi que la limitation des arômes dans les produits destinés à séduire les plus jeunes. Ces dispositions entreront en vigueur à partir de 2026.
Les autorités de santé rappellent enfin quelques bons réflexes : ne pas fumer dans les logements ni dans les véhicules, même fenêtres ouvertes, éviter de fumer à proximité des enfants ou des personnes fragiles, se laver les mains après avoir fumé et respecter les zones où l’interdiction est en vigueur. Les non-fumeurs sont encouragés à inviter leurs proches à fumer à l’extérieur et à aérer longuement les pièces ou véhicules exposés à la fumée.

