Géraldine Grangier : les coiffeurs en colère

Géraldine Grangier (photo Géraldine Grangier)

Géraldine Grangier, Députée Rassemblement National de la 4ème circonscription du Doubs, communique :

« Ce lundi 20 juin 2025, les coiffeurs se sont mobilisés à Paris et partout en France pour alerter sur la situation dramatique de leur profession. Je leur apporte mon total soutien.

Avec plus de 85 000 établissements, 180 000 actifs – majoritairement des femmes – et près de 13 millions de clients réguliers, la coiffure est un pilier de l’économie de proximité, qu’il s’agisse de dynamiser les centres-villes ou de maintenir un tissu social vivant dans les territoires ruraux. Mais ce secteur vital est aujourd’hui frappé de plein fouet par une série de crises : inflation galopante, qui réduit le pouvoir d’achat des Français et provoque une baisse de la fréquentation ; explosion des coûts d’exploitation, notamment énergétiques ; pression fiscale et sociale écrasante pour les TPE ; déréglementations successives, à l’origine d’un déferlement de pratiques déloyales comme installations illégales, prestations non déclarées, dumping tarifaire, non-déclaration de personnel, ouvertures hors horaires… ; des contrôles injustes, une politique incohérente.

Alors que les salons respectueux des règles font l’objet de contrôles tatillons, les fraudes prospèrent dans l’impunité, faute de volonté politique. L’État, qui avait promis des contrôles renforcés après la suppression du brevet professionnel obligatoire, a déserté sa mission de régulation. Je dénonce une politique économique libérale et électoraliste, qui sacrifie les artisans sur l’autel de la dérégulation.

Face à cette situation, j’ai saisi officiellement le Ministre de l’Économie à travers une Question Écrite déposée à l’Assemblée nationale. J’y interpelle le Gouvernement sur quatre axes d’action prioritaires : renforcer les contrôles ciblés contre les pratiques illégales ; alléger les charges qui pèsent sur les petites entreprises ; garantir l’équité de traitement entre les professionnels ; redonner un cadre réglementaire clair et protecteur à la profession. J’alerte également sur la hausse du coût de l’apprentissage et la diminution des aides qui fragilisent la formation des jeunes dans un secteur pourtant en tension.

La coiffure, ce n’est pas seulement un métier : c’est un savoir-faire, un vecteur de lien social et un créateur de valeur pour nos territoires. Les professionnels ont raison de dire stop. Stop à l’inaction de l’État, stop à l’injustice réglementaire, stop à l’abandon des artisans.

Je continuerai à porter cette bataille à l’Assemblée nationale et reste aux côtés de ceux qui travaillent, forment, embauchent, et font vivre nos centres-villes« .