Au premier trimestre 2025, la Bourgogne-Franche-Comté enregistre une nouvelle baisse de l’emploi salarié, prolongeant une tendance entamée fin 2024. La région compte désormais 990 200 salariés, soit une perte de 0,3 % sur trois mois. Ce recul touche particulièrement le secteur privé, en diminution de 0,4 % pour le deuxième trimestre consécutif. À l’inverse, le secteur public reste stable, après un repli marqué fin 2024.
Sur le plan national, la situation est plus favorable : l’emploi reste quasiment stable, aussi bien dans le privé que dans le public. Dans le département du Doubs, qui comprend le Pays de Montbéliard, l’emploi salarié a reculé de 0,3 % au premier trimestre, soit une perte de 600 postes. Tous les grands secteurs sont concernés, en particulier l’industrie et les services marchands hors intérim. Ces derniers, souvent liés au commerce, à l’hébergement, aux transports ou encore aux services aux entreprises, affichent une baisse notable de 1,1 % dans le Doubs. L’intérim, lui, progresse très légèrement (+0,2 %), mais reste fragile.
Ce contexte régional pèse aussi sur le bassin de Montbéliard, traditionnellement tourné vers l’industrie et la sous-traitance automobile. Le transfert de salariés de Stellantis du site de Bessoncourt (Territoire de Belfort) vers Sochaux explique en partie les évolutions contrastées observées entre départements. Tandis que le Territoire de Belfort affiche la plus forte baisse régionale (-1,2 %), notamment dans la construction et l’industrie, le Doubs semble amortir un peu mieux le choc grâce à cette réorganisation industrielle.
Sur un an, la Bourgogne-Franche-Comté a perdu près de 7 600 emplois salariés, soit une baisse de 0,8 %, plus marquée que celle observée au niveau national (-0,3 %). Malgré cela, l’emploi régional reste supérieur de 1,1 % à son niveau d’avant la crise sanitaire.
Tous secteurs confondus, les pertes les plus fortes concernent l’intérim (-6,3 %), la construction (-2,2 %) et les services marchands hors intérim (-1,3 %). Le secteur industriel, bien que toujours en repli, limite ses pertes grâce à de légers gains dans l’agroalimentaire.
En résumé, le début de l’année 2025 confirme les tensions sur l’emploi en Bourgogne-Franche-Comté. Le territoire de Montbéliard, bien que légèrement moins touché que d’autres zones, reste impacté par la fragilité persistante de l’industrie, la baisse du commerce et la prudence des entreprises face aux incertitudes économiques actuelles.
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