
Géraldine Grangier, Députée Rassemblement National de la 4ème circonscription du Doubs, communique :
« Le 20 juin 2025, l’Assemblée nationale a adopté un moratoire sur les projets d’éolien terrestre et de grandes installations photovoltaïques. J’ai voté résolument en faveur de cette mesure, non par hostilité dogmatique, mais par réalisme énergétique, souci du pouvoir d’achat des Français et défense de nos paysages comme de notre souveraineté industrielle.
Moratoire n’est pas interdiction. Ce moratoire n’est ni une fin de l’éolien ou du solaire en France, ni une hostilité de principe envers les énergies renouvelables. Il s’agit d’une pause salutaire pour évaluer objectivement, hors de toute idéologie, les impacts réels de ces politiques menées depuis 20 ans : sur notre facture d’électricité, notre sécurité énergétique, nos paysages, notre biodiversité et notre tissu industriel.
Il est temps de sortir des postures idéologiques et de poser les bonnes questions, sans demander au seul contribuable français de « sauver le monde » à coups de taxes et de subventions inefficaces.
L’éolien : une impasse coûteuse, inefficace et impopulaire. Le Rassemblement National alerte depuis longtemps sur les multiples impasses du développement éolien : énergie intermittente et aléatoire, incapable d’assurer une production stable sans être doublée par des centrales pilotables (gaz, nucléaire) ; facture pour les Français : les subventions versées aux promoteurs éoliens sont payées par les ménages via la taxe CSPE, résultat des milliards d’euros de subventions pour une production incertaine ; défiguration des paysages et nuisance pour la biodiversité, destruction des écosystèmes locaux, atteinte à la qualité de vie, tourisme affecté ; mépris des populations rurales : implantation souvent imposée sans réelle consultation, dans des territoires déjà fragilisés ; dépendance au gaz et au charbon, l’exemple allemand montre l’absurdité d’un « tout-renouvelable » qui conduit à importer du gaz russe ou à relancer les centrales à charbon. Selon les sondages, une majorité de Français est opposée au développement démesuré de l’éolien. Il est temps que la voix des territoires soit enfin entendue.
Le photovoltaïque : oui à l’autoconsommation, non au saccage foncier. Le moratoire ne vise pas l’autoconsommation individuelle ou collective, que nous soutenons pleinement comme outil d’autonomie énergétique pour les particuliers, les exploitations agricoles ou les entreprises. Mais il est légitime de stopper la prolifération anarchique de fermes solaires qui artificialise des terres agricoles ou naturelles, bénéficie largement à des intérêts étrangers, crée une dépendance technologique à la Chine, seule capable de produire certains composants à bas coût.
Mandeure, Das Solar : ne tombons pas dans la caricature. Certains agitent le chiffon rouge d’un « coup porté à l’industrie » à travers ce moratoire. C’est faux et malhonnête. L’implantation de Das Solar à Mandeure est une excellente nouvelle pour l’emploi local. Le moratoire n’interdit ni la production industrielle de panneaux, ni leur utilisation raisonnée. Au contraire, il doit permettre de favoriser la réindustrialisation nationale en posant les bases d’une filière solaire française, maîtrisée, qualitative et tournée vers l’autoconsommation. Nous ne voulons pas que la France devienne le dépotoir d’une industrie verte mondialisée qui détruit nos paysages au nom d’un dogme aveugle.
Une autre voie est possible : souveraineté énergétique et bon sens. Face aux errements de la politique énergétique actuelle, nous affirmons notre priorité le nucléaire français, énergie pilotable, bas-carbone, décarbonée, souveraine ; un soutien ciblé à l’innovation locale, au mix énergétique intelligent, et à la réduction réelle de la facture des Français ; le respect des territoires, des élus locaux et des habitants : fini l’éolien imposé par en haut !
Pour une écologie des résultats, pas des slogans. Le Rassemblement National défend une écologie populaire, de proximité, protectrice des paysages et du pouvoir d’achat, et non une écologie dogmatique, hors sol et punitive. Je continuerai de défendre les intérêts de notre territoire, de ses habitants et de notre industrie, avec exigence, lucidité et bon sens« .