
Le 11 juin 1968, un drame se joue dans le site de l’usine Peugeot de Sochaux. Deux ouvriers trouvent la mort lors d’un affrontement entre forces de l’ordre et grévistes. Pierre Beylot, 24 ans, est mortellement touché par un tir. Henri Blanchet, 49 ans, décède après une chute alors qu’il tentait de fuir la confrontation.
Cet épisode intervient dans le sillage des événements de Mai 68, période de vives tensions sociales en France. Si le calme semblait revenir dans certaines grandes villes, plusieurs sites industriels connaissaient encore des mouvements de grève et d’occupation. L’usine Peugeot de Sochaux faisait partie de ces lieux où les revendications sociales étaient toujours fortement exprimées.
Ce jour-là, les forces de l’ordre interviennent pour mettre fin à l’occupation. La situation dégénère. L’opération laisse derrière elle deux morts et plusieurs blessés, marquant profondément les esprits dans la région et bien au-delà. Les décès de Pierre Beylot et Henri Blanchet sont souvent évoqués comme les derniers drames humains liés au mouvement de Mai 68. Ils symbolisent, pour beaucoup, les tensions entre les revendications sociales de l’époque et la réponse apportée par les autorités.
Chaque année, le 11 juin reste une date de mémoire pour ceux qui souhaitent rappeler l’importance du dialogue social et les conséquences possibles des conflits non résolus. Dans le Pays de Montbéliard, cet événement continue d’être évoqué comme un tournant dans l’histoire locale du monde ouvrier.