
Ce lundi 2 juin 2025, Ismaël Boudjekada a été remis en liberté, à la suite de l’appel interjeté contre sa détention provisoire, dont il faisait l’objet depuis début mai 2025 (notre info « Ismaël Boudjekada placé en détention provisoire avant son procès »). Dans un communiqué qu’il nous a transmis, l’élu local, Conseiller municipal d’opposition à Grand-Charmont, et écrivain évoque une « injustice flagrante » qui, selon lui, visait à « sanctionner l’expression d’un engagement politique assumé, exprimé publiquement sur les réseaux sociaux« .
Ismaël Boudjekada rend hommage à ses avocats, saluant en particulier le travail de Maître Nabil El Ouchikli, avocat au barreau de Paris, qu’il décrit comme « remarquable et déterminant« . Il souligne « l’expertise, la rigueur procédurale et la défense inflexible des libertés publiques » de ce dernier, affirmant que c’est cette action qui a permis de « rétablir, au moins partiellement, l’équilibre des droits fondamentaux face à une dérive judiciaire inacceptable« .
Selon les propos d’Ismaël Boudjekada, Maître El Ouchikli aurait démontré « que la détention (…) ne répondait à aucun critère juridique objectif, mais relevait d’une volonté de réprimer un discours politique dissident« .
Il remercie également Maître Ismaël Meziti, avocat au barreau de Toulouse, qui avait selon lui « dénoncé avec courage l’instrumentalisation du droit pénal à des fins politiques« .
Ismaël Boudjekada se présente comme « toujours debout« , assurant que sa « cohérence, son engagement et sa résistance morale restent intacts« . Il affirme cependant que « tout reste à faire« , en rappelant qu’il devra répondre des faits reprochés devant la 23ème chambre correctionnelle du Tribunal judiciaire de Paris le 3 juillet 2025.
Il en appelle à celles et ceux qui, selon lui, croient en « l’État de droit, en la présomption d’innocence et en la liberté d’expression« , les invitant à venir le soutenir lors de cette audience.
Enfin, il condamne les déclarations du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui s’était publiquement félicité de son incarcération. Pour Ismaël Boudjekada, cette prise de position constitue une « ingérence inadmissible » qui « viole frontalement la séparation des pouvoirs« .
Il conclut son communiqué par ces mots : « Ismaël Boudjekada est désormais libre. Plus que jamais debout. Plus que jamais combatif. Et déterminé à aller jusqu’au bout« .