Parti Socialiste : François Mitterrand, il y a 44 ans, « mémoire et lucidité »

Le Parti Socialiste de Montbéliard communique :

« Il y a 44 ans (NDLR : le 10 mai 1981), l’espoir avait un nom : François Mitterrand. Ce soir-là, la gauche accédait au pouvoir, portée par un souffle populaire, une promesse de justice sociale, de culture pour tous, de réconciliation entre progrès et humanisme. C’était une gauche qui croyait encore en l’État comme outil d’émancipation, en la parole politique comme vecteur de transformation réelle, en la démocratie comme horizon indépassable. Nous n’avons pas tout retenu. Et nous avons beaucoup oublié.

Mitterrand n’était pas un homme parfait – qui le serait ? – mais il incarnait une gauche qui savait conjuguer l’idéalisme à la responsabilité, la réforme à la réalité, la culture à l’action. Il savait que gouverner, ce n’est pas flatter, c’est parfois décevoir, souvent trancher, toujours penser.

Aujourd’hui, une partie de la gauche semble s’être perdue. Là où Mitterrand parlait à la nation tout entière, certains ne parlent plus qu’à des communautés. Là où il tendait vers l’unité, d’autres nourrissent les fractures. Là où il s’ancrait dans les institutions pour les transformer de l’intérieur, d’autres s’en méfient, les caricaturent, parfois les rejettent. Ce n’est plus la gauche du progrès, c’est la gauche du rejet. Ce n’est plus la gauche de l’universel, c’est la gauche de l’assignation. Ce n’est plus la gauche qui rassemble, c’est une gauche qui exclut jusque dans ses propres rangs.

Il est temps de relire 1981, non pas pour en faire une nostalgie, mais une exigence. Une gauche qui se veut digne de ce nom doit s’élever, pas se réduire. Elle doit construire un avenir, pas s’abandonner à la colère. Elle doit parler à tous, ou elle ne parlera bientôt à personne. François Mitterrand disait : « Il faut laisser du temps au temps ». Mais aujourd’hui, il faut surtout du courage à la lucidité« .