
Géraldine Grangier, Députée Rassemblement National de la 4ème circonscription du Doubs, communique :
« L’Assemblée nationale a adopté ce lundi 7 avril 2025, dans une atmosphère tendue et divisée, une proposition de loi imposant le scrutin de liste paritaire dès 2026 dans les communes de moins de 1 000 habitants. Je m’oppose fermement à cette réforme inadaptée, qui fragilise les petites communes, en décalage total avec les réalités du terrain.
Alors que les petites communes peinent déjà à constituer des listes pour les élections municipales, cette mesure viendra ajouter une contrainte supplémentaire. Ce texte ne tient aucun compte des réalités locales. Il met en péril la vitalité démocratique de nos villages. Derrière les grands principes de la parité, il introduit une contrainte supplémentaire pour des maires déjà confrontés à une véritable crise des vocations. Alors que 30 % seulement des maires de petites communes souhaitent se représenter en mars prochain, et que le recrutement des candidats devient de plus en plus difficile, cette mesure risque d’aggraver la désertification démocratique dans les territoires ruraux. Mais ne serait-ce pas là, la véritable intention du gouvernement : décourager les maires ruraux afin de faire fusionner les petites communes pour faire des économies et uniformiser nos campagnes ?
Je regrette également le refus du gouvernement de repousser l’entrée en vigueur de cette réforme comme le souhaitaient les élus de terrains, maires des communes rurales et de nombreux parlementaires de divers bords, soucieux de laisser aux communes le temps de s’adapter. C’est une réforme votée dans l’urgence, à Paris, sans tenir compte des avertissements des élus locaux.
Grâce à l’action déterminée du groupe Rassemblement National, un amendement crucial avait été adopté – à une voix près – pour reporter l’application de la réforme à 2032, laissant ainsi le temps aux communes de se préparer. Cet amendement avait même reçu un large soutien transpartisan, réunissant députés de droite, communistes et du groupe Horizons. Mais le gouvernement, visiblement contrarié par le résultat du vote, a choisi de forcer la main au Parlement en demandant une seconde délibération, procédure rarissime. Ce passage en force a permis de revenir au texte initial et d’imposer l’application dès 2026.
Quand le vote ne convient pas au gouvernement, il le fait revoter. Voilà la conception de la démocratie d’En Marche !. Je condamne fermement cette dérive autoritaire et continuera à défendre les communes rurales, la liberté de candidature, et le respect des décisions parlementaires« .