Le syndicat CNI de l’Hôpital Nord Franche-Comté communique :
« Il est des dates qui ont un goût amer, des commémorations qui rappellent non pas un triomphe, mais une trahison. Cinq ans après le premier confinement, qu’y a-t-il à célébrer dans nos hôpitaux ? Rien. Pire encore, tout s’est effondré un peu plus. Toujours plus de lits supprimés, toujours plus de soignants épuisés, méprisés, abandonnés par un système qui les broie et un gouvernement qui les a trahis. Des professionnels de santé qui quittent un hôpital qui ne sait plus les retenir.
En mars 2020, ils étaient déjà au front, sacrifiant leur santé pour sauver des vies, sous les applaudissements d’une population reconnaissante. Cinq ans plus tard, ils sont toujours là, mais en plus petit nombre, plus épuisés, plus invisibles. Les applaudissements se sont tus, tout comme les promesses faites à la hâte et jamais tenues. Faudra-t-il une nouvelle catastrophe pour que ceux qui nous gouvernent daignent lever les yeux ? Faut-il encore des drames et des larmes pour qu’ils se souviennent qu’un hôpital sans soignants, c’est un hôpital qui meurt ?
Et vous qui étiez à vos fenêtres, lorsque vous aurez besoin de soins, qui sera encore là pour vous prendre en charge ? Si vous ne voulez pas voir disparaître votre droit à être soigné dignement, soutenez ceux qui, chaque jour, se battent pour vous. Ne les oubliez pas. Ne laissez pas leur combat se faire dans le silence et l’indifférence. Alors, aujourd’hui, s’il y a quelque chose à célébrer, c’est bien la force, l’abnégation et le courage de ceux qui, envers et contre tout, tiennent encore debout. Honte à ceux qui les ont trahis. Bravo à eux qui tiennent encore« .
