
Géraldine Grangier, Députée Rassemblement National de la 4ème circonscription du Doubs, communique :
« En tant qu’oratrice pour mon groupe sur la Proposition de loi visant à lutter contre la disparition des terres agricoles et à renforcer la régulation des prix du foncier, j’ai porté des mesures essentielles pour protéger nos exploitants nationaux. Cette initiative législative a été l’occasion pour moi de dénoncer l’accaparement des terres agricoles françaises par des investisseurs étrangers, en particulier les Suisses, qui, grâce à une monnaie forte, acquièrent massivement des terres de son territoire, mettant en péril l’accès au foncier pour les agriculteurs français et attaquent directement notre souveraineté alimentaire.
À travers ses amendements, j’ai proposé des mesures de régulation renforcées pour garantir que les terres agricoles restent entre les mains de ceux qui les cultivent et non entre celles de fonds spéculatifs ou d’investisseurs motivés par des logiques purement financières. Parmi ces mesures : un contrôle accru des cessions foncières impliquant des investisseurs étrangers afin d’apporter davantage de transparence et d’éviter que nos agriculteurs soient évincés par des acteurs extérieurs ; un renforcement du droit de préemption de la SAFER pour mieux encadrer l’évolution du foncier agricole et empêcher toute dérive spéculative ou détournement des terres de leur vocation agricole ; l’intégration des communes frontalières dans les zones en tension définies par le Code rural, permettant ainsi un encadrement spécifique et une régulation adaptée aux réalités de ces territoires sous pression ; une priorité d’accès des agriculteurs français aux terres préemptées pour assurer leur installation et pérenniser les exploitations agricoles face à la concurrence déséquilibrée de puissances financières étrangères.
Ces mesures répondent à une exigence de justice foncière et de préservation de notre agriculture. La toute-puissance financière des investisseurs suisses, alimentée par un franc fort, ne doit pas se traduire par une dépossession de nos agriculteurs et une menace pour notre autonomie alimentaire.
Si cette Proposition de loi peut constituer une avancée pour la régulation du prix du foncier agricole en France, le combat est loin d’être terminé. Je resterai toujours aux côtés des exploitants de son territoire, tant sur la question foncière que pour leur garantir des conditions de vie et de travail dignes. La souveraineté alimentaire de la France ne pourra être préservée qu’en protégeant ceux qui nourrissent nos concitoyens et en leur assurant un avenir viable sur leurs terres« .