Une équipe de sureté aux Urgences de l’Hôpital Nord Franche-Comté demandée

(photo ToutMontbeliard.com)

Le syndicat FO HNFC communique :

« La direction de l’Hôpital Nord Franche-Comté a pris la décision fin 2024 d’arrêter le contrat avec la société privée assurant la présence d’un agent de sûreté aux Urgences. En conséquence, l’un des postes d’agent de la sécurité incendie de l’Hôpital Nord Franche-Comté a été affecté à la sûreté (qui n’est pas leur « cœur de métier ») dans ce même service 24h/24, et cela, sans augmentation d’effectif ni prime de risque pour l’équipe.

Des agents de sécurité incendie mobilisés dans la dignité

Soutenus par les syndicats CGT et FO, les agents de sécurité incendie se sont mis en grève le 19 décembre, entre autres, pour les embauches nécessaires afin d’assurer, dans de bonnes conditions, ce poste qui s’ajoute aux missions qu’ils accomplissent déjà quotidiennement. Bilan des négociations : pas de réponses satisfaisantes aux revendications et une évaluation à 3 mois de la nouvelle organisation. Et face au risque d’agression aux Urgences soulevée par nos syndicats, risque majoré par le manque de personnel, la direction a affirmé, qu’elle en « assumerait la responsabilité ».

Un énième fait de violence

Dans la nuit du 17 au 18 janvier, l’un des agents de sécurité incendie a été frappé au visage par un individu irascible à l’entrée des urgences. Alerté par des cris lors de sa ronde, il s’est rendu sur place après avoir appliqué les consignes relatives à ce genre de situation. L’un de ses collègues, appelé en renfort, était mobilisé pour gérer, au même moment, dans les locaux des urgences, une autre situation d’agressivité. Cette énième fait de violence envers le personnel hospitalier laisse un collègue blessé, qui a dû être mis en arrêt maladie et l’ensemble de l’équipe est, encore aujourd’hui, sous le choc.

Solidarité des collègues et actions syndicales

Nos syndicats ont alerté la formation spécialisée du Comité Social d’Etablissement (CSE), instance représentative du personnel compétente sur ce type de question, afin que cet évènement soit inscrit à l’ordre du jour. Ils ont également diffusé une pétition dans les services des urgences, de radiologie et de la sécurité incendie afin de demander une équipe de sûreté dédiée aux urgences, et donc du personnel supplémentaire. Cette pétition, plébiscité et forte de 189 signatures, a été remise le jour de l’instance.

Une instance où l’on se demande si on est dans le même monde que la direction (spoiler : la réponse est non)

Malgré les multiples arguments soutenus par l’ensemble des représentants du personnel, notamment le comparatif avec le CHU de Besançon qui, comme d’autres hôpitaux, bénéficie d’équipes de sûreté dédiées et d’éléments de supplémentaire, la direction n’a en rien changé son positionnement. Ses réponses n’ont été qu’enfumage. A croire qu’elle est sourde et aveugle. Faut-il positionner leur bureau à l’entrée des urgences pour qu’ils mesurent pleinement la situation ? A quoi sert cette instance représentative du personnel si, aucune réelle écoute, c’est-à-dire suivie de réponses concrètes aux demandes du personnel ne peut en ressortir, en particulier quand il s’agit des risques aussi graves ?

La direction doit répondre à la revendication d’une équipe dédiée de sûreté aux urgences: c’est une question de sécurité pour le personnel intervenant aux urgences S’il fallait encore le prouver, ce qui est pompeusement appelé « dialogue social » montre ici toutes ses limites. Nos syndicats soutiendront les collègues mobilisés, toute élévation du rapport de force, en particulier par la grève, afin que la direction réponde à leurs revendications légitimes« .