Manifestation prévue à Audincourt : grève de la fonction publique

Photo d'illustration (photo ToutMontbeliard.com)

Une manifestation est prévue à Audincourt ce jeudi 5 décembre 2024 dans le cadre de la grève de la fonction publique, rassemblement à 15h00 parvis de l’ancienne mairie.

L’intersyndicale CFDT, CGT, UNSA, Solidaires et FSU :

« A toi la travailleuse et le travailleur, rétablissons quelques vérités. Nous, travailleuses et travailleurs de la fonction publique, sommes en grève et mobilisés contre une nouvelle attaque du gouvernement. Cette fois-ci, il veut imposer 3 jours de carence et baisser les indemnisations d’arrêt maladie de 10 %. Ces jours de carence ça veut dire que si nous tombons malade, nous ne serons pas payés du tout pendant trois jours. Nous aurons le choix entre aller travailler malades et potentiellement contaminer les usagers du service public (les enfants dans les écoles ou les malades dans les lits) , ou nous retrouver en difficulté financière. Et pour enfoncer encore un peu plus le clou, il supprime la Garantie pouvoir d’achat qui permet à certains fonctionnaires dont le salaire n’a pas ou que très peu augmenté les quatre dernières de compenser leur perte de pouvoir d’achat.

Ce n’est un secret pour personne que nos métiers ne sont plus attractifs, fort est à parier que ces mesures ne contribueront pas à grossir les rangs et continueront à dégrader les conditions de travail. Son unique objectif : réaliser 1,2 milliard d’euros d’économie dans le cadre du budget sur les bases de mensonges. Son erreur, volontaire ou non : sanctionner plutôt que de s’atteler à chercher les causes de l’usure professionnelle, de se poser la question de la soutenabilité du travail et de la pénibilité, trop souvent niées de nos métiers.

Il veut imposer un budget qui s’en prend à toute la population laborieuse : baisse du remboursement des médicaments et des consultations médicales, potentielle suppression d’un jour férié… et la casse des services publics dont nous sommes toutes et tous bénéficiaires. Dans un pays ravagé par la guerre en 1945, il a été possible de créer la sécurité sociale et des systèmes de partage des richesses. Mais aujourd’hui, en 2024, dans un pays infiniment plus riche, il n’y aurait plus d’argent pour s’assurer que les services publics utiles à la population ne cessent de diminuer et que celles et ceux qui le font tourner soient considérés correctement ?

Parce que nous refusons une nouvelle régression sociale, nous appelons à la grève : « C’est la lutte, la grève des fonctionnaires pour continuer à vous garantir des services de l’enfance à la dépendance ! ». Le gouvernement et ses alliés médiatiques ne nous trainent pas dans la boue pour rien : ils veulent te désolidariser de nous. Ne soyons pas dupes, serrons-nous les coudes et toute et tous ensemble, conservons la richesse que sont les services publics pour la population toute entière !

Nos métiers c’est de répondre aux besoins de la population, de plus petit âge au plus grand. Nous en sommes fiers et nous ne nous se laisserons pas faire. Public-privé, même combat« .

Syndicat CNI :

« Les attaques concernant le Service Public, et notamment l’hôpital, ce sont multipliées ces dernières semaines : gel du point d’indice pour au moins deux ans (impacte directement les salaires) ; suspension de la GIPA pour 2025 ; instauration de trois jours de carence ; réduction du salaire de 10% en cas d’arrêt maladie ; ajout d’un jour de solidarité. Des économies sur le dos de la santé des agents du service public et des décisions qui vont encore accentuer la perte de leur pouvoir d’achat et les conditions d’attractivité.

Le gouvernement met en avant une « flambée » des arrêts de travail pour argumenter la mise en place de trois jours de carence, une augmentation des arrêts qui pourtant démontre l’absence d’efficacité de cette mesure puisqu’elle a eu lieu après la mise en place d’un premier jour de carence… L’absentéisme est malheureusement trop souvent lié à l’épuisement des professionnels. Epuisement qui lui-même est aggravé par des conditions de travail qui ne cessent de se dégrader et un management qui engendrent des injonctions contradictoires et une perte de sens au travail.

Par ailleurs, nous rappelons que les jours de carence ne sont pas pris en charge par l’employeur dans le secteur public contrairement à 75% des entreprises du secteur privé, pas plus que ne sont pris en charge 50% des mutuelles. Alors s’il faut parler d’alignement du secteur public sur le secteur privé, allons-y mais mettons tout sur la table ! Si ces mesures sont entérinées, elles diminueront encore l’attractivité des métiers hospitaliers. Rien que pour les personnels soignants, 7 à 8% des postes sont aujourd’hui vacants! Un manque d’effectif qui, aujourd’hui, provoque déjà des restrictions d’accès aux soins.

Que voulons-nous pour demain ? Quel système de santé ? Quels accès à des prises en charge médicales pour les usagers ? Quelles conditions de travail et de rémunération pour les agents de l’hôpital ?

Le syndicat CNI de l’HNFC ne restera pas sans rien dire ni rien faire face à la destruction de l’hôpital public et à la dégradation du système de santé. Il appelle dès aujourd’hui l’ensemble des hospitaliers à la mobilisation pour la journée nationale d’action le 5 décembre 2024. Personnels de l’HNFC, si vous êtes en poste ce jeudi, déclarez-vous assigné-gréviste auprès de votre encadrement (pas de perte de salaire mais des chiffres qui comptent pour l’ARS). Personnels de I’HNFC et usagers, si vous ne travaillez pas, rejoignez-nous dans les manifestations : rendez-vous 10h00 devant la Maison du Peuple à Belfort et/ou 15h00 sur le parvis de l’ancienne mairie d’Audincourt« .