Géraldine Grangier, Députée Rassemblement National de la 4ème circonscription du Doubs, communique :
« J’exprime ma ferme opposition à l’article 23 du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, qui prévoit un décalage de la revalorisation des pensions de retraite du 1er janvier 2025 au 1er juillet 2025, générant ainsi une économie de 4 milliards d’euros sur le dos des retraités. Cette mesure, bien que justifiée par le gouvernement au nom de la réduction du déficit public, représente un choix profondément injuste pour les retraités.
Décaler la revalorisation des prestations vieillesse revient à priver des millions de retraités de ressources vitales pendant un semestre supplémentaire, dans un contexte économique déjà tendu. Bien que l’objectif affiché soit de réaliser des économies sur les dépenses publiques, cette décision frappe de manière disproportionnée une population qui, par définition, n’a plus la possibilité de compenser cette perte de pouvoir d’achat par des revenus professionnels.
Nos retraités sont aujourd’hui confrontés à l’augmentation du coût de la vie, et beaucoup d’entre eux vivent déjà dans une situation de précarité. Ils sont 10 % à vivent sous le seuil de pauvreté et en 2022, ils représentaient 17 % des bénéficiaires de l’aide alimentaire. Alors que l’indexation des pensions de retraite sur l’inflation avait permis de maintenir l’équilibre budgétaire des retraités, le report de la revalorisation des pensions aura un impact direct et grave sur leur quotidien.
Le gouvernement justifie cette réforme par le fait que les pensions de retraite ont progressé plus rapidement que les salaires ces dernières années, et par la nécessité de maintenir la soutenabilité des finances publiques. Or ce type de mesure ne peut se justifier par une simple question d’économie budgétaire, sans prendre en compte les effets sociaux dramatiques qu’elle entraînera.
La solidarité intergénérationnelle est au cœur du modèle social du Rassemblement National, et il est essentiel que les retraités soient traités avec respect et équité, non comme des variables d’ajustement dans une politique d’austérité. Avec mes collègues de l’Assemblée nationale, j’appelle donc fermement le gouvernement à reconsidérer cette mesure et à abandonner le projet de report de la revalorisation des pensions de retraite prévu à l’article 23 du PLFSS. J’exige que des solutions plus justes et plus équilibrées soient trouvées pour assurer la soutenabilité des finances publiques, sans sacrifier les plus vulnérables.
Il est essentiel que les retraités puissent continuer à bénéficier d’une revalorisation régulière de leur pension, et ce, sans délai, afin qu’ils puissent vivre dignement. Le report de la revalorisation des retraites serait une mesure inacceptable qui mettrait en péril la justice sociale et le bien-être de nos aînés« .