Géraldine Grangier : « J’ai demandé l’abrogation du contrôle technique des deux-roues »

Géraldine Grangier, Député Rassemblement National de la 4ème Circonscription du Doubs (photo Géraldine Grangier)

Géraldine Grangier, Députée Rassemblement National de la 4ème Circonscription du Doubs, s’exprime :

« Madame la Députée Géraldine Grangier demande au Gouvernement d’abroger le contrôle technique obligatoire pour les deux-roues ou trois-roues motorisés en cosignant la proposition de résolution de son groupe Rassemblement national.

Fin octobre 2023, la mise en place par l’exécutif, du contrôle technique pour les deux-roues motorisés a déclenché une vague d’incompréhension. Les titulaires d’un permis A2 ou A vivent cette décision comme une véritable injustice et considèrent ce contrôle comme inutile. Les motards détenteurs de ces permis ont passé une formation et un examen exigeant, requérant de leur part une connaissance poussée de leur véhicule et des dangers qui lui ont propres.

Le seul rapport fiable dont nous disposons sur les accidents impliquant des 2RM, le « Major Accidents In Depth Study » (MAIDS) de 2009 confirme ce postulat : moins de 1% des accidents mortels sont liés à une défaillance technique des deux-roues motorisés. Les autres rapports sortis sur le sujet, celui des défenseurs d’un contrôle technique pour les 2RM et ceux du Centre d’études et d’expertise sur les risques, la mobilité et l’aménagement (CEREMA), incluent dans ces chiffres toutes les caractéristiques techniques des véhicules impliqués. Ainsi la faible perceptibilité des 2RM ou bien encore leur puissance est considérée comme un facteur d’accident, sans distinguer le véhicule à l’origine de l’accident…

La mise en place de ce contrôle technique ne répond donc pas à un impératif de sécurité routière et repose sur des études biaisées. Cette instauration résulte d’une volonté européenne, déconnectée des réalités de terrain. La directive 2014/45/EU dispose en effet de la nécessité pour les Etats de mettre en place le contrôle technique pour tous les véhicules, y compris pour les motos, scooters et deux trois-roues moteurs.

En instaurant le contrôle technique, sous la pression du Conseil d’Etat, le Gouvernement se conforme donc au droit européen tout en renflouant les caisses de l’Etat avec ce nouvel impôt… Ce contrôle technique payant est donc une aubaine pour l’Etat tout comme pour les grands centres de contrôle au détriment des motards qui subissent déjà une hausse inédite du prix à la pompe ! Coûteux pour les motards et sans effet sur la mortalité routière, le contrôle technique des 2RM relève en conclusion de l’obstination technocratique.

C’est pourquoi, Madame la Députée a cosigné une proposition de résolution du groupe Rassemblement national qui invite le gouvernement à abroger le contrôle technique obligatoire des 2, 3 RM et à mettre en place les mesures alternatives possibles. Rien n’est terminé, le combat continue à l’Assemblée nationale !« .